Type de document : | texte imprimé |
Titre : | L'instant de dire : le mythe individuel du malade dans la médecine moderne |
Auteurs : | / Marie-José DEL VOLGO / Roland GORI , préf. |
Editeur : | Toulouse : Érès, 1997 |
Importance : | 249 p. |
Collection : | Actualité de la psychanalyse |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-86586-465-2 |
Format : | 249 p. / 24 cm |
Note générale : | Analyse in Lectures, Actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1997, n° 7, par Jacques Bril |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Médecine ; Symptôme ; Éthique ; Relation patient-médecin |
Résumé : |
Présentation de l'éditeur : L'instant de dire est un dispositif de travail psychanalytique mis en œuvre dans des consultations spécialisées de médecine comme dans des lieux aussi insolites que les urgences à l'hôpital, les services de radiologie ou les soins palliatifs. Marie-José Del Volgo en a développé la pratique depuis de longues années et témoigne de cette expérience où, sans renoncer à une médecine technoscientifique prenant en charge efficacement la maladie, elle écoute et accueille la parole vive des patients qui la consultent pour une exploration respiratoire. Elle montre comment une brève rencontre peut être pour le patient ce moment propice pour une construction mythique individuelle qui rend possible son efficacité thérapeutique. Toutefois, cet «instant» n'a pas vocation à devenir une pièce dans les protocoles standardisés des actes de soin. Il relève plutôt d'une position à la fois éthique par rapport à un autrui vulnérable mais aussi politique face à la logique néolibérale qui prévaut aujourd'hui dans les établissements de santé. Praticien hospitalier à l'Hôpital Nord de Marseille et maître de conférences à l'université d'Aix-Marseille, Marie-José Del Volgo conduit parallèlement à son activité médicale des recherches et des pratiques cliniques dans le champ de la psychopathologie et de la psychanalyse. Après avoir soutenu une thèse de neurosciences en 1988, puis de psychopathologie en 1995 et une habilitation à diriger des recherches en 2000 à l'université Paris 7, elle dirige depuis 2001 des recherches et des thèses à l'interface de la médecine et de la psychanalyse. Analyse par Jacques Bril parue dans Lectures, 1997, n° 17 : Bien difficile de présenter en quelques lignes un livre dont la portée, de par le choix délibéré qu'a fait Marie-José Del Volgo de sortir des voies ordinaires des propos intéressant la psychosomatique, dépasse de loin les implications de ce genre d'ouvrages. Pour l'auteur - et c'est probablement là le cœur de son livre - la médecine moderne se trouve avoir affaire à un aspect, bien particulier sans doute mais manifestement réel, d'un conflit sociétal essentiel dont ce livre se propose de développer l'expression médicale actuelle. Ces deux mots - médical et actuel lui confèrent d'ailleurs ses limites en en balisant les intentions. Le conflit en question n'est autre que celui que l'on voit se nouer depuis, en gros, un siècle (Freud et Planck sont nés à deux ans de distance) entre d'une part la longue tradition logico-mathématique qui culmine de nos jours dans les comportements et les performances de l'automate et de l'ordinateur; et d'autre part la reconnaissance des tourments subjectifs, voire spirituels, de tout sujet, tourments que la médecine n'a jusqu'alors pas encore accepté d'évacuer totalement du champ de ses intérêts. Le terrain de la rencontre va donc se situer aux confins de la chair et de l'intimité, ce qui justifie l'option intellectuelle de l'auteur qui suggère de considérer le symptôme - tout symptôme comme nécessairement installé entre médecine et psychanalyse. C'est que, inconsciemment ou non, aucune altération survenant dans la sphère du somatique ne saurait être comparée à la désorganisation ou au dérèglement de quelqu'automate, aussi perfectionné soit-il. Parce que vécu, et vécu par (pléonastiquement) un sujet, tout désordre appelle de ce dernier une interprétation consciente ou non, insistons-y -en termes de masochisme, éventuellement en termes d'expression biologique d'un "au-delà du masochisme", qui confronte patient et médecin à la pulsion de mort. La référence à M. Balint dont se réclame l'auteur, ne suffit toutefois pas à définir le point de vue épistémologique beaucoup plus "panoramique" - qu'elle adopte et défend. Et une part de la richesse de ce livre consiste certainement dans les mises en rapport, audacieuses mais perspicaces, qu'elle propose : non seulement entre M. Eliade et Cl. Levi-Strauss par exemple, mais surtout, par M. Porte interposée (La dynamique qualitative en psychanalyse, P U.F., 1994), entre Psychanalyse et Théorie des Catastrophes, entre Freud et R. Thom. Hautement digne de retenir l'attention, ce livre une fois refermé n'en laisse pas moins ouvert tout un champ de réflexion. Champ de réflexion que désigne M.-J. Del Volgo elle-même et qui porte sur les risques de comportement arbitraire du praticien à tenter d'articuler une quête psychique relevant d'un "dire" du sujet à une requête portant sur sa réalité charnelle. Ces mises en garde, en exaltant une "éthique du renoncement" qu'elle situe dans la lignée de l'avertissement de Plutarque: "Sommes nous prêts, nous qui faisons profession d'écoute, à changer, nous aussi ? A changer pour écouter ?" |
Note de contenu : | Index, bibliographie |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10015195 | DEL | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |