Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Écriture de soi et psychanalyse |
Auteurs : | / Jean-François CHIANTARETTO , dir. / Maurice DAYAN , préf. |
Editeur : | Paris : L'Harmattan, 1996 |
Importance : | 283 p. |
Collection : | Psychanalyse et civilisations |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7384-4307-6 |
Format : | 283 p. / 21 cm |
Note générale : |
Actes du colloque "Écriture de soi et psychanalyse" ; Université Paris 7-Denis Diderot ; Septembre 1995.
Analyse in Lectures, Actualités de la Bibliothèque Simgund Freud, 1996, n° 14, par Marguerite Marie Arcadias. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Autobiographie ; Écriture ; Psychanalyse et littérature |
Résumé : |
Quatrième de couverture : Le déploiement contemporain de la littérature dite personnelle appelle un changement de point de vue, quant à l'entrecroisement de la psychanalyse et de la littérature. Dans le même temps, les psychanalystes sont de plus en plus nombreux à reconsidérer leur rapport au champ littéraire, à partir des questions nées de leur propre pratique de l'écriture. Littéraires et psychanalystes se trouvent ainsi engagés, davantage et autrement, à faire travailler ensemble leurs interrogations ; et particulièrement les plus vives, autour du problème de l'écriture de soi. Quels sont les enjeux chez les écrivains d'une mise à distance du " biographique " ? Où en est aujourd'hui, du côté des analystes, la relation d'altérité entre littérature et psychanalyse ? En quoi les " cas " sont-ils à envisager d'un point de vue littéraire ? Quel rôle la littérature, et plus particulièrement la littérature personnelle, a-t-elle joué dans le développement historique de la psychanalyse ? Comment penser l'articulation du temps et de la narration dans la cure ? Quelles sont les fins de l'écriture autobiographique après la cure ? ... Telles sont les questions, parmi d'autres, abordées dans ce livre. Analyse par Marguerite Marie Arcadias parue dans Lectures, 1996, n° 14 : Les articles de ce livre collectif correspondent aux actes d'un premier colloque "Écriture et psychanalyse", qui s'est tenu en septembre 1995 à l'initiative d'un groupe de recherche "Littérature personnelle et psychanalyse", dirigé par Maurice Dayan, à l'université de Paris VII. Des questions plus spécifiques seront abordées dans les prochaines sessions et également publiées. Il s'agit donc d'un dialogue voulu entre littéraires et psychanalystes sur le domaine difficile à cerner de "écritures de soi". La distinction entre écrire et se prendre soi-même pour sujet de l'écriture, semble bien ténue si l'on est attentif à ce qui se réalise et s'exprime dans le texte de celui qui écrit. Le "je" de la référence explicite à soi, dans l'autobiographie, peut prendre plus de distance avec l'inconscient que le déroulement d'une oeuvre avec ses choix, ses réminiscences, ses répétitions, ses omissions. Les auteurs sont partis ainsi à la découverte des éléments de l'écriture de soi telle que, sous tous ses déguisements et quel que soit le genre du texte écrit, elle s'impose à l'écoute du littéraire comme du psychanalyste. Nous écoutons avec Régine Robin la quête identitaire dans les œuvres de Joseph Rott ; Walter Benjamin, à travers ses métaphores architecturales (Anne Roche). Anne Clancier nous fait parcourir le "Journal intime" d'Amiel, sa vie et son œuvre, son double et son public intérieur. Ces trois premiers articles sont nés de la rencontre d'un écrivain et d'un lecteur devenu écrivain pour nous en parler. Les articles suivants vont porter sur des analystes écrivains et la complexité s'accroît.On ne peut assimiler l'expression verbale suscitée par l'inconscient d'un sujet dans le cadre de la cure à un texte littéraire. Mais on peut se demander ce qui s'exprime de l'inconscient de l'analyste qui en rend compte par un texte écrit : les récits de cure, comme les analyses d'œuvres. L'auteur y ajoute aussi sa part personnelle. Ce système gigogne efface les frontières. Ce qui vient de l'un est repris dans le texte de l'autre en fonction de ses identifications, rencontres et influences, réminiscences mais surtout de ses conflits et désirs personnels, de son contre-transfert (1). Les écrits difficiles de Bion, sa théorisation de "penser les pensées", issue de l'écoute clinique de ses patients, semblent, pour Mireille Fognini, aboutir à ces écrits autobiographiques qui rendent compte dans un autre style de ces interactions. Anzieu, à la lecture de l'œuvre analytique de Bion, de l'œuvre littéraire de Beckett, de la création artistique de Bacon montre comment il écoute ses patients "en laissant se creuser en lui une chambre d'écoute..." Quant il écrit sur eux, c'est sur lui qu'il écrit aussi. Josette Pacaly compare son mode d'implication à celui, différent, de Julia Kristeva, parlant de Proust. Simon Harel s'intéresse à Julien Bigras engagé dans l'archaïque du transfert avec ses patients psychotiques. Il essaierait par son texte de retrouver cette communication primitive, inconnue de lui, qui serait fidèle au porte-parole maternel et chercherait à régler un différend impossible. Leiris, Breton, Nerval ont tenté d'écrire "la langue des fous" et leurs textes font partie des réminiscences qui s'associent aux éléments transférentiels. Plusieurs articles parlent ainsi de la relation entre écriture de cas et écriture de soi. Dans le décalage entre le compte rendu de Freud et le témoignage de l'Homme au loups, Vladimir Marinov laisse émerger un aveu personnel. Les analysants aussi écrivent, pendant ou après la cure ; Jacqueline Rousseau-Dujardin insiste sur ce roman familial sans cesse repris qui participe à l'insertion dans le temps. Écrire serait produire du retardement, cette notion originale est proposée par Ghyslain Lévy. L'acte d'écriture, qui fait l'objet d'une auto-réflexion avec son blocage et ses difficultés, apporte un nouveau cadrage qu'il compare à la notion de l'après coup. Une réalité historique, une catastrophe qui a déjà eu lieu, devient imminente. Le retardement permet la représentation, l'investissement, et un nouveau cadre pour le penser. L'analyste peut s'interroger sur ce qui reste dans le texte écrit du patient de ce qui s'est passé à deux en séance. Nous pouvons conclure par l'article amusant de Serge Doubrovski, qui proteste et se révolte contre le récit fallacieux que son analyste a fait de son cas. Il réalise alors le contre-transfert haineux à son égard. Son analyste, envieux de sa capacité d'écrire, aurait fait de la biographie d'autrui sa propre autofiction |
Contenu détaillé (dépouillement) : |
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Exemplaires (3)
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