Type de document : | texte imprimé |
Titre : | La sexualité féminine |
Auteurs : | / Jacques ANDRÉ |
Editeur : | Paris : Presses Universitaires de France, 1994 |
Importance : | 127 p. |
Collection : | Que sais-je ? |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-13-046386-3 |
Format : | 127 p. / 18 cm |
Note générale : |
Analyse in : 1) Le coq héron, 1994, 7, 1, p.11 par D. Scarfone. 2) Lectures, actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1994, n°8, par M.M. Arcadias. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Sexualité féminine |
Résumé : |
-- Analyse : Analyse par M.M. Arcadias parue dans LECTURES, 1994, n°8 : Dans la collection "Que sais -je ?", Jacques André, psychanalyste et universitaire à Paris VII, réalise la difficile tâche de présenter en 120 pages une réflexion à la fois historique et personnelle sur le problème de la sexualité féminine. Mode de jouissance, connaissance ou non du vagin, envie de pénis, désir d'enfant, passivité, masochisme, frigidité, autant de questions qui depuis leurs formulations ont provoqué de profondes et passionnées divergences qu'il essayera d'exposer succinctement. Elles sont peut-être à mettre en rapport avec l'invisibilité même du sexe féminin et avec l'importance des enjeux. Contrairement à ce qu'une illusion historique d'évolution continue pourrait laisser croire, il y a toujours eu selon les époques et les cultures des alternances entre émancipation relative et répression. La libération sexuelle actuelle, permise par le progrès de la science et les transformations sociales n'a pas modifié le caractère fondamentalement conflictuel de la sexualité, même si les contraintes sont d'un autre ordre et si l'angoisse s'exprime parfois d'une autre façon. L'accent étant mis actuellement plus sur la libération de la pulsion que sur la recherche objectale, une souffrance d'errance peut remplacer la souffrance de limitation. Pour Jacques André, il s'agit d'une psychosexualité qu'il va toujours replacer clairement et tout au long de son ouvrage dans une dimension inconsciente héritière de la sexualité infantile. La critique adressée par le mouvement féministe à l'encontre de Freud, quoique compréhensible, perd de sa valeur en confondant les registres. On ne peut reprocher à l'analyse de l'inconscient de nous révéler quelque chose de psychiquement inacceptable et la permanence de certaines représentations à travers les époques et les cultures ne peut être invalidée par une idéologie égalitaire aussi louable soit-elle. On peut seulement penser que ces représentations de la sexualité féminine proposées par les hommes nous renseignent plus sur l'inconscient des hommes que sur celui des femmes elles-mêmes. L'infériorité des femmes ou au contraire le caractère démoniaque de leur sexualité, leurs désirs envieux et castrateurs ne sont-ils pas à mettre au compte de l'angoisse de castration des hommes à laquelle, grâce à l'intersubjectivité, les femmes ont adhéré ? La théorisation de Freud, résumée dans l'ouvrage, ne S'apparente t-elle pas à la théorie sexuelle infantile de l'enfant fétichiste du complexe d'Oedipe ? L'auteur reprend les apports et les critiques de certains contemporains et successeurs de Freud, non exempts eux aussi d'être influencés par leurs propres exigences inconscientes. Selon Mélanie Klein, l'originaire est autant féminin qu'il est masculin, pour Freud. Dans la dernière partie, Questions et perspectives, Jacques André s'engage davantage dans un questionnement plus personnel, qui peut donner matière à échange et discussion. Il propose une réflexion sur la relation inconsciente de la féminité et du masochisme. Ne serait-ce pas là, justement, la représentation inacceptable, fondement de l'inconscient et contre laquelle on se défend ? Il met en continuité l'intrusion du sexuel dans l'enfant passif et dépendant, sa peur de l'abandon et l'agression dans les limites du moi avec l'expérience de débordement et la pénétration que la femme doit accepter pour arriver à la jouissance. L'être féminin et l'être effracté seraient dans un rapport de superposition. Le narcissisme féminin servirait alors de moyen de réassurance pour l'enveloppe corporelle et de protection contre le désir et la peur de l'intrusion. L'angoisse, facilement proche de cette jouissance, concerne l'intégrité du corps interne de la femme. Cette angoisse n'a pas les mêmes vertus symbolisatrices que l'angoisse de castration chez l'homme. Celle-ci n'est d'ailleurs pas angoisse devant le désir de castration. Quelques soient ses désaccords avec la pensée de Freud, Jacques André refuse de considérer comme symétriques les développement psychosexuels de l'homme et de la femme. C'est l'intérêt de ce petit livre de rester sur des question ouvertes. M.M. Arcadias |
Note de contenu : | Bibliographie |
Rééditions : |
Exemplaires (3)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
---|---|---|---|---|---|
10022577 | AND | Ouvrage | BSF Paris | Fonds Françoise Coblence | Consultation sur place |
10001188 | AND | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
10016637 | AND | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |