Type de document : | texte imprimé |
Titre : | L'incohérent, l'inachevé, le plaisir |
Auteurs : | / Jacques CAIN |
Editeur : | Paris : Presses Universitaires de France, 1994 |
Importance : | 190 p. |
Collection : | Le fait psychanalytique |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-13-046019-0 |
Format : | 190 p. / 22 cm |
Note générale : |
Analyse in : LECTURES, actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1994, n°8, par L. Abensour |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Connaissance ; Objet ; Narcissisme ; Généalogie |
Résumé : |
-- Analyse : Analyse par Liliane Abensour parue dans LECTURES, 1994, N°8 : "...Enfin de compte, c'est toujours de l'intérieur de soi que la réflexion se fait : il n'y a de voyage qu'en soi-même et avec soi-même." (p.9) Démarche éminemment psychanalytique que celle de Jacques Caïn tout au long d'une recherche personnelle émaillée de références littéraires, artistiques, bibliques ou de notations cliniques, pour tenter de dire ce que peut être la connaissance au regard de la psychanalyse et ce qu'elle révèle de cet être étrange qu'est le psychanalyste. Le narcissisme est au coeur de chacun des chapitres. Non seulement dans Le corps de Narcisse, qui pose l'articulation du narcissisme primaire (qui ne quitte pas le sujet) et du narcissisme secondaire (qui retourne au sujet), par delà la faille qui les sépare, là où apparaissent le corps et ses accidents somatiques (p.47), mais aussi dans La généalogie psychanalytique, consacrée au roman familial. Leurre, mensonge, le roman familial supprime l'histoire pour devenir le paradigme de la constitution du sujet jamais achevé, toujours en devenir. Quels que soient 1es différents types d'arbres généalogiques adoptés, dichotomique, oedipien ou vertical avec passage de l'Un à l'Un (p.86), l'identification du sujet est toujours narcissique, dans la mesure où l'on s'identifie à ce qu'on est déjà séduction du soi par soi à travers l'autre (p.71). De même la connaissance, non pas comme résultat mais comme pulsion épistémologique qui pousse à savoir le savoir, fonctionne vers le dedans. Elle est un effort narcissique entre soi et la représentation d'un monde dont la réalité nous échappe (p.102). Idéalisme de la pensée où, à des degrés divers, mythe, fantasme, délire trouvent place. Comme un leitmotiv (p.47, 168...), Jacques Caïn reprend la formule hébraïque iesch me aïn, il y a à partir du i1 n'y a pas. Ainsi la création, que ce soit du sujet, de l'objet, du monde ou de la chose analytique, est faite à partir de ce qu'elle contient déjà. Les termes d'incohérence et d'inachèvement se comprennent alors en raison de ce continuel passage du chaos, du rien originel, à une forme structurante, chose toujours en devenir qui, dans sa quête infinie, revient par plaisir narcissique et, modifiant le chaos, se modifie. Mais, à l'éloge de l'incohérence, de l'inachèvement, du manque, il faudrait peut-être ajouter celui du paradoxal - le terme, je crois, n'est jamais employé - dans cet ouvrage étonnement cohérent et achevé. Liliane Abensour |
Note de contenu : | Bibliographie |
Exemplaires (5)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10003167 | CAI | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
10016724 | CAI | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |
07000504 | CAI | Ouvrage | CPRS Genève | Bib. CPRS | Disponible au prêt |
50000370 | CAI/0164 | Ouvrage | Lyon | Bib. GLPRA | Disponible au prêt |
08000241 | 221/CAI | Ouvrage | Toulouse | Bib. Toulouse | Disponible au prêt |