Type de document : | texte imprimé |
Titre : | L'Homme psychique |
Auteurs : | / René ANGELERGUES |
Editeur : | Paris : Calmann Lévy, 1993 |
Importance : | 208 p. |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7021-2278-5 |
Format : | 208 p. / 21 cm |
Note générale : | Analyse in : Lectures, par P. Sullivan, 1994, n°6, pp 3-4. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Psychanalyse et science |
Résumé : |
-- Analyse : Analyse par P. Sullivan parue dans LECTURES, 1994, n°6. Le trajet de René Angelergues, auteur de La psychiatrie devant la qualité de l'homme (P.U.F.) et De l'hallucination au langage (Monographie du Centre de Psychanalyse et de Psychothérapie), sans compter d'innombrables articles, est unique : neurologue, passé à la psychiatrie, il investit complétement la pensée analytique sans être analyste lui-même, sans être passé par la cure de divan. Cette infériorité - extérieure - à la psychanalyse en fait actuellement un témoin exceptionnel de la situation de notre aventure aujourd'hui. A ses yeux, disons-le d'emblée, la psychanalyse pourrait bientôt perdre son sens. A l'heure où l'homme veut bien se considérer comme neuronal, si les psychanalystes n'y prennent gardent, ils risquent eux-mêmes de voir se dissoudre ce qui est pourtant une condition exclusive de leur pensée et de leur pratique, cette définition de l'homme comme psyché. La psychanalyse, sous l'impulsion de Freud en premier, a en effet conquis contre un certain esprit scientifique réducteur et ignorant des avancées mêmes de la science, une essence de l'homme qui lui ouvre les perspectives les plus prometteuses pour ses rapports aux autres, au monde et à lui-même. Dans la courte histoire de l'homme, la psychanalyse - le sens qu'elle déploie - est peut-être la source d'une nouveauté, d'un devenir. Mais il faut y être attentif et veiller par exemple à ce qu'à l'inconscient freudien ou à l'enfer du Ca, ne soit substitué un cimetière de formes ou de significations, une autre conscience en somme supérieure ou inférieure. Stratège d'une revivification de la pensée analytique, R. Angelergues centre sa réflexion sur un concept : la symbiose. Biologique au départ, cette notion, débarrassée de ses marques de naissance mais non de son origine, ainsi que d'une fâcheuse utilisation qu'en a fait une branche de la pensée analytique (Margaret Mahler), a le mérite de mettre en exergue et la vie, la vie avant tous les discours, la vie objet de tous les discours, et la vie avec, la vie impossible sans cette conjugaison avec autrui, la vie impensable sans cette unité symbiotique depuis les moindres développements de la matière jusqu'aux plus grandes communions idéales : art, science, société. Tout analyste qui se souvient de Freud reconnaîtra là sans peine le pouvoir original de l'inconscient qui, avant toute topique, pointe son index sur le monde, établissant par sa discontinuité relative une continuité absolue. Il faut par ailleurs saluer l'aplomb et l'enthousiasme d'un penseur - non analyste - qui déploie devant nous, effrayés - sommes-nous devenus frileux les conséquences profondes de la découverte freudienne. L'homme psychique suit ainsi une ligne qui naturellement part de la physique, science de la matière. Inerte est son objet certes, mais les transformations de sa démarche au cours de l'âge moderne fournissent à R. ANGELERGUES une matrice de compréhension de ce qu'il appelle la matière vivante, objet conjugué de la biologie et de la science du psychisme. La métamorphose de deux états de matière dans un troisième qui se différencie des deux premiers (Veau par exemple en tant qu'oxygène et hydrogène) qui donne le principe du travail symbiotique, travail psychique où la graduation de la variable plaisir/déplaisir vient qualifier les états sans cesse en devenir du sujet humain. R. Angelergues montre que le travail symbiotique du devenir est à l'oeuvre dans toutes les manifestation humaines : du corps, des interactions précoces à la sexualité adulte, de la pensée, du langage à l'art, la science et la religion, du rapport avec soi, au groupe, à la société. La psychanalyse, dans sa pratique, dans son écoute, occupe bien entendu une place de choix pour observer les métamorphoses de la matière vivante. Elle n'est en elle-même qu'un travail symbiotique. Elle ne tire ses résultats, tant théoriques que cliniques, que de cette conjugaison unique entre humains qui la caractérise. Aussi, le périple de R. Angelergues s'achèvera-t-il sur une exploration du travail analytique et sur une exhortation aux analystes de demeurer fidèles à Freud, dont l'auteur nous dit qu'il a découvert l'homme. Peu de livres sont aussi recommandables que celui de R. Angelergues. L'homme psychique devrait parmi nous faire événement. Beaucoup d'analystes trouveront certaines thèses particulières, discutables - et c'est bien ainsi; de ces disputes nécessaires naîtront de nouvelles pensées -, mais le projet de l'auteur emporte l'adhésion. Et la hauteur de vue force l'admiration. Pierre SULLIVAN |
Note de contenu : | Bibliographie |
Exemplaires (5)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10001372 | ANG | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
10001371 | ANG | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |
50000046 | ANG/0021 | Ouvrage | Lyon | Bib. GLPRA | Disponible au prêt |
06000780 | ANG | Ouvrage | St-Etienne BFP | Bib. Francis Pasche | Disponible au prêt |
06001354 | ANG | Ouvrage | St-Etienne BFP | Bib. Francis Pasche | Disponible au prêt |