Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Moeurs de nuit : versets hérétiques |
Auteurs : | / Jean GILLIBERT |
Editeur : | Toulouse : Presses Universitaires du Mirail, 1992 |
Importance : | 152 p. |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-85816-183-6 |
Format : | 152 p. / 20 cm |
60 FF | |
Note générale : | Analyse in Lectures, 1993, n° 3 par Annie Laquerrière pp. 21-22 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Poésie ; Inconscient ; Subjectivité ; Affect |
Résumé : |
Analyse par Annie Laquerrière parue dans LECTURES, 1993, n° 3 : Jean Gillibert nous propose une œuvre poétique, suivie d'un essai, L'inconscient poétique, sur lequel porteront ces quelques lignes de présentation. Le rappel de l'inconscience, qui n'est pas une privation de conscience, souligne la nécessité d'une conceptualisation eu égard à l'organisation temporelle de la Psyché. L'inconscience est un phénomène qui s'inscrit dans une histoire, une époque. Entre l'inconscience et l'inconscient freudien on peut concevoir un double rapport d'analogie : entre événement et époque d'une part, (époque dans son sens premier de point d'arrêt), entre événement et subjectivité d'autre part. C'est dire que même l'intemporalité qui règne dans l'inconscient ne permet pas une perspective solipsiste de l'inconscient systémique. C'est rappeler la nécessité "d'articuler l'inconscient de la langue et l'inconscient psychique" (cf La dimension optative du langage interprétant, in :Une Quête phallique, J. Gillibert.). Peut-être la poésie permet-elle la saisie de leur enracinement commun - Alors ne peut plus se justifier que l'inconscient soit présentifié par la métaphore de la profondeur ou qu'il soit, assimilé au primitif L'affect est là, premier et dernier, éternel; préalable à la langue poétique, il accompagne le poème et entretient sa destinée. La désaffection de la schizophrénie - le schizophrène exilé et rien que cela - ou le meurtre de la chose ne crée pas d'œuvre poétique. La pensée abstraite qui détourne de la chose est inappropriée pour parler l' inconscient. La nuit rêvée, imaginée, poétisée, en perspective temporelle - l'éternité, la nuit des temps perdue ou à conquérir '? - laisser penser l'inconscient en avant, dans l'immédiateté, dans le hiatus entre le dire et l'image, soit en quelque sorte une révélation de l'être du langage, le langage exile de la chair, de la nuit! La succession marquée du sceau de l'intemporalité appartient donc à l'inconscient. Si elle implique Chronos, elle n'est pas le chronologique; le poème est-il ce qui suggère "la succession éternelle, et la rédemption de l'instant" ? Est-il ce qui fait l'être au monde et l'être du langage ? L'unité, imaginée, d'un paradis perdu, serait-elle plutôt l'avènement à soi-même ? Donc toujours une imminence d'advenir, le poème créerait cet avènement ... Dans l'Apocalypse il est dit : "Je suis le premier et le dernier, et le vivant. J'étais mort, et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clés de la mort et du séjour des morts. " Les artistes qui ont représenté l'Apocalypse nous offrent peut-être la figuration de la sublimation, un dévoilement de la transcendance, une mise à nu des secrets humains ou divins. Il appartiendrait à la poésie de nous faire entendre que le divin est dans l'immanence |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10013958 | GIL | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |