Résumé :
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Définie par Freud comme conséquence d'un "silence biologique", la latence aurait évoluée, d'après F. Guignard. Le cas d'une enfant de 8 ans placée en institution spécialisée montre la difficulté de l'installation de cette phase du développement. Ses parents sont séparés et en conflit, elle suggère que son père l'aurait utilisé comme objet sexuel. La fille expose, d'un côté, une maturité excessive, de l'autre un fonctionnement régressif, ce qui révèle le clivage de son moi. Finalement il s'avère que l'enfant était instrumentalisée par sa mère. Sa haine à l'égard de son père se présente ainsi comme un effet de son œdipe négatif. Le placement et le suivi psychothérapeutique lui permettent de diminuer l'idéalisation de la mère et à gagner en cohérence.
L'installation de la période de latence devient aussi possible. Dépendante du contexte familial, la latence reste une nécessité pour que l'enfant puisse s'éloigner de l’œdipe.
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