Résumé :
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Accompagner des personnes traumatisées, portant en elles-mêmes, telles des enclaves extraterritoriales, des parties de leurs agresseurs, pose la question du positionnement clinique face à ce qui avait fait déchirure interne à répétition. À partir de vignettes cliniques en relation avec des expériences de viol, de torture, de mise à mort, nous montrons l’intérêt d’un lien thérapeutique contenant, permettant au patient de s’approprier son histoire individuelle et groupale, et d’intégrer, dans une trame narrative, une série d’événements catastrophiques, en les subjectivant. Ce lien, référé à la clinique des liens précoces et aux processus groupaux, est amené à restaurer les enveloppes psychiques, à favoriser un travail de liaison face à la désintrication pulsionnelle et à se transformer in fine en qualité relationnelle interne.
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