Résumé :
|
Si le montage addictif peut être conçu par le clinicien comme analogue au montage pervers, il nous paraît intéressant de penser l’objet de l’addiction en lien à la mélancolie. En effet, un tel objet « de poche », à disposition, remède et poison, serait le réceptacle de la part mélancolique sinon enkystée dans le moi. Le sujet addicte se défendrait ainsi de la crainte d’un effondrement mélancolique, survivant dans et par l’aliénation. L’exemple de la sexualité addictive illustre ce propos par ce lien à un autre privé de toute subjectivité, réifié pour mieux servir sa fonction. Le sujet s’y abime dans l’acte jusqu’à perdre sa propre parole, rattrapé par l’agonie tant crainte, jusque peut-être faire le choix de s’adresser au psychanalyste, à qui revient la responsabilité de lui donner une chance de se faire à nouveau vivant.
|