Résumé :
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Jusqu’en 2012, il était impossible de revenir à un nom changé par des familles déterminées à protéger leurs enfants de l’antisémitisme. Les requérants étaient déboutés quasi systématiquement au motif, entre autres, de la consonance étrangère de leurs noms : on ne change pas un nom qui a été francisé. Telle était la position du Conseil d’État. Depuis 2010, des demandes de re-nom déposées par le collectif « La force du nom » ont été acceptées. Cela signifie un revirement de jurisprudence. Pourquoi ces familles ont-elles voulu reprendre le nom de leurs ancêtres juifs d’avant la catastrophe ? Elles témoignent bien souvent d’un désir de réparation au même titre que des biens spoliés pendant la Shoah.
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