Résumé :
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Suivant le conseil de Franz Kaltenbeck de ne pas lire les textes littéraires comme preuve de la pathologie de l’auteur ou des protagonistes – un roman n’est pas un patient –, je voudrais tenter d’étudier ce que nous enseigne le roman de Philip Roth, Le rabaissement, sur l’importance de l’acting out et du passage à l’acte dans la mélancolie.
Roth décrit le déclin d’un acteur nommé Axler qui perd sa capacité à mettre en scène, à (se) représenter, à élaborer symboliquement les traumatismes de sa vie, notamment le vieillissement et le non-rapport sexuel. Après une crise mélancolique grave, il développe et réalise un fantasme sexuel pour lutter contre l’aspiration à la mort. Mais cette tentative d’élaboration d’un symptôme échoue et, après une phase d’acting out, le sujet passe à l’acte suicidaire. Le rabaissement vise la transformation du sujet en reste issu de la symbolisation, en objet a.
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