Résumé :
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Le jeu entre le un et le deux est, dans la vie courante comme dans les grandes occasions, d’une constante instabilité. Cet oxymore rend compte du basculement incessant de l’un dans son autre, le deux, comme du dévoilement de la nature implicite du deux où se tient, cachée, son unicité.
Que le un devienne deux, ce transport ne doit rien à une quelconque succession temporelle, engendrée automatiquement quand on énonce la suite des nombres, il est, en revanche, pris dans la simultanéité d’un temps transhistorique, celui des origines, l’aïon. Éternité impassible de l’aïon, à laquelle comme en jouant, le deux vole – un instant – son éclat.
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