Résumé :
|
Dans la description poétique de la vieillesse et de la mort, l’écrivain fait l’expérience de l’impossible à dire et donc du réel. L’acte d’écrire constitue une sublimation, au sens lacanien, de l’échéance tragique. L’assomption de la mort se déroule lors de la création d’une littérature crépusculaire. Or cette création résulte d’une lutte. En effet, écrire sur la vieillesse ou pendant la vieillesse nécessite de se confronter à la mort que d’aucuns refoulent. Louis-René des Forêts, dans ses textes autobiographiques Ostinato (1972) et Pas à pas jusqu’au dernier (2000), écrit ses ultimes moments de vie alors que ses doigts se paralysent. Dans le dramaticule Solo (1977), Samuel Beckett noue la naissance à la mort et à la lettre. Les écrits des deux auteurs constituent une lutte face à la mort pour en cerner l’intransmissible.
|