Résumé :
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Présentation de l'éditeur :
De la naissance à la mort, la vie humaine est jalonnée de séparations et de pertes. Les deux termes ne sont pas synonymes : la séparation désigne un évènement – ce qui était jusque-là uni se trouve désuni – la perte implique davantage car c’est se trouver dépossédé de quelque chose dont on disposait auparavant. Cependant pour les patients adressés au psychodrame, bien souvent la différence entre la séparation et la perte est écrasée par le caractère traumatique que revêt tout éloignement et toute absence : la séparation est vécue comme une perte intolérable, et la perte comme un effondrement psychique qui met en péril le fragile équilibre narcissique de ces sujets. La proposition du Psychodrame analytique de passer par le corps, la sensorialité, la motricité, l'affect, la figuration, la dramatisation, offre la possibilité de remettre en jeu le fonctionnement psychique comme de remettre du jeu dans le fonctionnement psychique. La présence réelle des acteurs, leur implication à la fois pulsionnelle et nuancée dans les scènes, le rôle de pare-excitation du meneur de jeu, la présence permanente d'un tiers (tantôt le meneur de jeu, tantôt le groupe des acteurs) sont autant de spécificités qui permettent aux éprouvés les plus douloureux, les plus archaïques, les moins représentables – qui accompagnent et débordent les expériences de séparation et de perte - de se symboliser dans et par le jeu, et de venir alimenter la vie fantasmatique des sujets et enrichir leur monde interne.
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