Résumé :
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L'interprétation semble aller nécessairement de pair avec une façon de s'interposer, quand elle ne passe pas pour arbitraire. Ne consiste-t-elle pas plutôt en un certain effacement devant ce à quoi elle tente de faire droit ? Comment comprendre la promotion au XXe siècle de la question herméneutique, dans notre rapport aux textes, mais aussi à tout document, voire à autrui et au monde ? Autant de questions, parmi d'autres, à l'élucidation desquelles entend contribuer ce colloque, tant au niveau des présupposés de l'interprétation que de ses effets. On s'attachera à dégager la rigueur propre à l'interprétation, qui ne le cède en rien à celle de l'explication dans les sciences dites "exactes", et s'avère indispensable dans la mise en évidence de la dimension symbolique et imaginaire constitutive de la réalité. La question de l'interprétation, voire de la pluralité des interprétations, complémentaires ou conflictuelles, invite à s'interroger sur la spécificité des démarches propres aux sciences humaines et sociales. Parfois discréditée, l'interprétation demanderait-elle à être réhabilitée ?
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