Résumé :
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Le déclin de la fonction paternelle a pour corollaire selon J. Lacan, l’avènement de « l’enfant généralisé ». L’enfant généralisé, c’est le sujet, jeune ou moins jeune, figé dans une enfance prolongée. Les parents ne sont-ils pas eux-mêmes de grands enfants ? Lorsqu’ils laissent l’enfant aux commandes, celui-ci erre au gré d’un désir désarrimé de ce qui l’humanise, de la loi qui permet le lien social. Être sans limite, abandonné à lui-même, il semble jouir d’une toute puissance qui, en réalité, le ravage.
C’est ainsi qu’il est désigné comme le bourreau de ses parents, l’agitateur de son école, l’insupportable dans son groupe de pairs, porteur de danger pour le social qui l’entoure sans le concerner apparemment. L’enfant des limites, sans limites, hors limites, est-il le nouveau symptôme du désordre de la famille et du malaise de la civilisation ? Y-a-t-il encore place pour l’infantile dans une culture qui généralise l’infantilisation ?
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