Phénix Varbanov : Oceanus procellarum
Une exposition de peintures de Phénix Varbanov s'est tenue dans les nouveaux bâtiments de la SPP du 9 mars au 25 mai 2018.
Phénix Varbanov est né en 1962 à Sofia, dans la famille des artistes Marin Varbanov et Song Huai-Kuei. Après des études à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris, il rejoint la Chinese Art Academy, à Hangzhou. Son intérêt pour les techniques chinoises traditionnelles avec l’encre chinoise sur papier remonte à 1985, alors qu’il travaille à l’Académie centrale des beaux-arts de Chine à Pékin. Il présente ses premières œuvres en Chine puis à la Galerie Pierre Cardin à Paris cette même année, et depuis lors continue à travailler le papier et l’encre. Cette exposition a marqué son intérêt permanent dans le format rond où Yin et Yang, les énergies féminines et masculines, l’obscurité et la lumière, s’embrassent parfois tendrement et parfois s’affrontent férocement.
Depuis une vingtaine d’années, Phénix Varbanov manie différentes techniques comme la peinture, le dessin, l’installation et la photographie. Pur produit d’une culture cosmopolite et polymorphe, Phénix adopte ici ou là ce qui convient à ses réflexions : de la Chine, le goût du travail à l’encre sur papier, et de certaines techniques comme le frottage de l’Occident, les influences de l’Arte Povera, de l’Art Conceptuel, mais aussi de la grande abstraction des années 1950. Il expérimente les multiples possibilités des empreintes par frottage de motifs abstraits souvent assez géométriques, du froissage et pliage du papier, de l’immense variété de saturation ou de dilution des encres, souvent dans les noirs, mais aussi dans la polychromie. Ses œuvres se présentent comme de longs rectangles souples qu’on peut rouler et dérouler et qui conjuguent à l’infini la densité ou la fluidité de la matière et la légèreté du support.