Résumé :
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Il y a peu, on a découvert avec un malaise certain que la « beauté » pouvait être le fait trivial d’un corps étranger : d’une prothèse de sein siliconée par exemple. L’introduction d’un corps étranger dans l’organe familier a introduit du même coup des questions dans nos représentations : quels sont les gestes psychiques – perceptions, évaluations – par lesquels on décrète qu’il y a un corps étranger et que c’est un intrus ? L’hôte qu’est notre corps n’est-il pas lui-même un étranger, autonome, avec lequel on tente sans cesse de se familiariser ? Le « corps étranger » ne fait-il pas écho à une question sociétale majeure ?
Tenter de répondre appelle une (re)définition préalable d’un moi-corps, individuel et social, et de nos modèles de pensée.
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