Resumen:
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À quoi servent les enfants, ou à qui ? « Un bébé sain et bien nourri constitue à l’âge d’un an un plat délicieux, riche en calories et hygiénique, qu’il soit préparé à l’étouffée, à la broche, au four ou en pot au feu. » (Swift) « Le corps de l’enfant revient au pédiatre. Son âme, aux hommes de la religion. Sa psyché appartient au psychanalyste. Et son intellect au psychologue. L’esprit est pour le philosophe. Le psychiatre veut les troubles mentaux […] » (Winnicott)
Swift et Winnicott sont d’accord : l’enfant est au cœur d’un fantasme d’objet à dépecer. Avec les usages sexuels, économiques et médiatiques que l’on fait de lui, avec sa fonction de sauveur, avec sa toute-puissance (His Majesty the Baby) et son impuissance radicale, avec le narcissisme qu’il confère au cercle de famille ou qu’il blesse, l’enfant est (d’un emploi) incertain et peu raisonnable. Comme la sexualité dont il est l’avatar ?
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