Résumé :
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Les contributions de ce numéro se confrontent à la question posée par Lacan à l’occasion de son séminaire du 9 avril 1974 et que nous proposons de formuler ainsi : que peut la psychanalyse (ap)prendre de l’art ? La démarche des auteurs ici réunis ne relève pas de ce que l’on a pris l’habitude de nommer « psychanalyse appliquée », mais plutôt de modalités différentes d’expressions d’un questionnement sur l’activité psychi-que. Il s’agit de faire dialoguer art et psychanalyse, de parler depuis le lieu de l’art et non de causer à sa place ou sur son dos. Et cela, d’autant plus que l'« artiste » précède souvent le psychanalyste comme l'a justement remarqué S. Freud à l’occasion de son analyse du roman de Jensen, Gradiva. Ainsi, l'art ne se contente pas d'embellir le discours psychana-lytique, il peut à l'occasion l'organiser comme nous le montre la démarche de Freud avec Léonard de Vinci, Moïse ou celle de Lacan qui, lorsqu'il étudie le tableau les Ambassadeurs au cours du séminaire XI, enseigne ce qu'est le regard comme objet plutôt que de s'attacher à ce que pourrait être la lecture du fantasme d'Holbein. L’œuvre et l'artiste permettent dans ce cas de percevoir ce que la théorie n'avait pas encore cerné et, par là même, de questionner différemment le champ de la clinique.
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