Type de document : | texte imprimé |
Titre : | L'ordinaire de la passion : névroses du trop, névroses du vide |
Nouvelle publication de : | |
Auteurs : | / Jean COURNUT |
Mention d'édition : | 2e édition |
Editeur : | Paris : Presses Universitaires de France, 2002 |
Importance : | 225 p. |
Collection : | Le fil rouge |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-13-052522-6 |
Format : | 225 p. / 22 cm |
Note générale : |
2e édition refondue, allégée ; 1ère édition 1991
Analyse in Études freudiennes, 1991, n° 32, pp. 218-221 par Michèle BERTRAND ; Revue française de psychanalyse, 1992, vol. 56, n° 1, pp.283-287 par Bernard PENOT ; Études psychothérapiques, 1992, n° 6, pp. 171-173 par Claire DOZ ; Revue belge de psychanalyse, 1992, n° 21, pp. 95-102, par André ALSTEENS ; Lectures, 1993, n° 3 par Bernard PENOT, pp. 15-17 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Passion ; Névrose ; Quantitatif ; Liaison psychique ; Traumatisme ; Représentation ; Symbolisation |
Résumé : |
Analyse par Bernard Penot parue dans Lectures, 1993, n° 3 : La passion qui anime Jean Cournut, comme psychanalyste, dans sa quête du facteur énergétique et quantitatif au sein de la Métapsychologie freudienne le pousse à scruter l'ensemble de l'oeuvre de Freud. "Le quantitatif, ombilic de l'économique" est un maître mot de ce lecteur fervent, qui conclura son livre sur cette passion même. C'est aussi toute une pratique d'analyste qui s'y donne à lire, au travers d'une bonne trentaine de cas personnels. C'est aux limites du praticable que J. Cournut choisit d'illustrer cette question du quantitatif lorsque se produit dans la cure, ce déchaînement énergétique submergeant le patient sur le mode traumatique et rendant le travail d'élaboration mentale de celui-ci (et celui de l'analyste) presque, impossible. Ce "trop" d'énergie excitante, "ce trop de force, ce reste d'énergie libre, non encore liée mais devant l'être en urgence, c'est la passion". on voit que ce terme clé de l'ouvrage est à entendre dans le sens, éthymologique, de souffrir, subir, pâtir. Le sous-titre, "névroses du trop, névroses du vide", désigne bien la vision métapsychologique proposée : un "trop" énergétique balayant le travail psychique de représentation; des "excitations anciennes" ayant eu "une force telle qu'elles ont empêché la mise en figurabilité". Jean Cournut se centre sur la question de la "liaison psychique" comme condition du jeu des représentations, et il envisage en même temps le rôle de l'affect. " Quand cette [énergie pulsionnel le] est trop forte, quand cette quantité est excessive, elle déborde les capacités "d'affectation", de "représentation" et de "symbolisation" de l'appareil dont le fonctionnement dès lors vire à l'insupportable, a l'irreprésentable, à l'indicible, à l'impensable". Reprenant la question des "seuils" (de désintrication mortifère) et des quantum d'énergie" (libre), J. Cournut rappelle que "les variations d'intensité mériteraient d'être davantage étudiées". Avec le courage qui caractérise toute sa démarche, l'auteur tente de se positionner lui-même dans l'héritage psychanalytique au travers de sa lecture personnelle de Ferenczi, Winnicott, Bion, Lacan ... Il le fait sans tomber dans cet esprit offensif qui prévaut fâcheusement (et souvent stérilement) dans nos milieux psychanalytiques, cherchant seulement à rendre compte de ce qui a nourri sa propre élaboration. Il évoque ensuite des cures où la notion d'une séduction traumatique première est venue s'imposer à son esprit d'analyste (au sens des "constructions en analyse") au travers de quelque réactualisation. Un grand mérite de Jean Cournut est qu'il nous force à penser avec lui. Le parti pris théorique qui est le sien de n'exploiter les trésors de sa pratique que dans un seul sens -l'idée selon laquelle c'est l'énergie (biologico-pulsionnelle) en excès qui vient empêcher le travail d'élaboration mentale - va être tenu par lui sans concession. On ne s'en trouve que plus stimulé à envisager le complément dialectique inverse du propos exposé, à savoir qu'une entrave quelconque aux capacités de symbolisation d'un patient pourrait avoir comme effet de laisser subsister chez lui un secteur énergétique à l'état non lié (et donc perturbateur) sans qu'il soit nécessaire de postuler 'pour autant à cette énergie, ainsi déchaînée, un renforcement constitutionnel de départ. Il reste que Jean Cournut, en choisissant de tenir fermement la logique du quantitatif, réussit la relance d'un des termes fondamentaux du grand débat par -lequel la psychanalyse française devrait se trouver dynamisée, au lieu de se laisser aller à plus de dispersion Quatrième de couverture : L'énergie de la détresse, la confusion des sentiments, le temps brisé ou suspendu, les déferlements de l'amour et de la haine : la passion. Au quotidien, quand le système représentations-affects-refoulement-symbolisation est débordé - ou sidéré - par la force pulsionnelle, la passion est encore du côté d'Eros, mais c'est tout juste. Les enthousiasmes qui défaillent, les dépressions qui rôdent, les violences affectives, les deuils ratés, la mornitude ou vide, les florilèges et les misères de la sexualité, le trauma, le stress : autant de névroses du trop d'excitation, et du vide défensif contre cet excès. C'est la passion de l'analysant, et celle aussi de l'analyste qui la reçoit et la nomme |
Exemplaires (3)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10001386 | COU | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
07000696 | COU | Ouvrage | CPRS Genève | Bib. CPRS | Disponible au prêt |
50002614 | COU/2936 | Ouvrage | Lyon | Bib. GLPRA | Disponible au prêt |