Type de document : | texte imprimé |
Titre : | La déliaison : psychanalyse, anthropologie et littérature |
Nouvelle publication de : | |
Auteurs : | / André GREEN |
Mention d'édition : | édition de poche |
Editeur : | Paris : Hachette, 1998 |
Importance : | 388 p. |
Collection : | Pluriel |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-01-278936-4 |
Format : | 388 p. / 18 cm |
Note générale : |
Voir le détail des chapitres dans la 1ère édition : Paris : Les Belles Lettres, 1992 (Confluents psychanalytiques)
Recueil de textes inédits ou parus en revues |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Déliaison ; Psychanalyse et littérature |
Résumé : |
Analyse par Colette Combe parue dans Lectures, 1994, n° 7 :
La présentation qui va suivre s'éclaire d'une lecture conjointe de La déliaison et du Travail du négatif, et du sentiment d'une correspondance, au sens baudelairien, entre les deux œuvres. Le livre regroupe une série d'articles publiés de 1971 à 1991, et présente au lecteur la portée du travail de déliaison du psychanalyste. Délier un texte révèle les enjeux inconscients de la subjectivation. A. Green met en travail l'épreuve de la négativité. Confiant dans la valeur heuristique de la psychanalyse appliquée et dans la vigueur des œuvres littéraires, il mène l'analyse plus loin encore, au seuil critique de ces déliaisons détournantes qui dévoient la fonction reliante de la déliaison, à la limite des liaisons dangereuses (cf. Macbeth engendrement et déracinement). Laissant cette métaphore tisser ces entendus, je prends pour axe de lecture les textes centraux (le mythe : un objet transitionnel collectif, Œdipe Freud et nous). La cohérence et la résistance du projet est visible comparer le psychanalyste au mythologue, tous deux des délieurs de la pensée (mythique ou inconsciente) à partir du contexte (culturel ou associatif) et en référer au contexte, niveau intermédiaire de théorisation, interface de lecture entre l'universel de l'inconscient et la singularité "des mythes plus ou moins organisés en mythologie privée" (p.162) d'un analysant, entre la pensée mythique et les mythes organisés en mythologie d'une culture. "Muthein" signifie raconter. Mettant côte à côte les variantes, le mythologue se demande quelles sont les empreintes du récit. Le psychanalyste, devant un récit de rêve, de fantasme, attend que l'analysant observe la règle fondamentale, "tout élément du matériel mis au même niveau, sur l'aplat d'un psychisme déconstruit, délié". Le sens chaotique est préalable à recombinaison, où une nouvelle forme de liaison va ouvrir un autre rapport entre les associations."(p. 161) Logique du mythe et logique de l'inconscient se ressemblent. A. Green se réfère à J. P. Vernant (p.165) : "Le mythe met donc en jeu une forme de logique qu'on peut appeler, en contraste avec la logique de non-contradiction des philosophes, une logique de l'ambigu, de l'équivoque, de la polarité. Comment formuler, voire formaliser, ces opérations de bascule qui renversent un terme dans son contraire tout en le maintenant, à d'autres points de vue à distance Est-ce à la recherche psychanalytique d'aujourd'hui de tenter de formaliser ces matrices logiques de l'appareil psychique ? S'agit-il de processus en travail au plus près du tragique humain dans les moments de folie privée, des logiques de l'effacement, de la négativation de la négativation du double retournement, de la néantisation, du paradoxe que les textes de Déliaison pressentent dans l'Œdipe de Sophocle, dans le théâtre interne d'E Lear et des Macbeth, dans le théâtre privé du double In fine, "Le progrès et l'oubli" dramatise la polymorphie des identifications et désidentifications de Borgès à son père. Là où René Char aurait dit "la bibliothèque est en feu", le récit de la scène est redoublée et dédoublée. Green et Borgès conversent dans la fulgurance et l'effroi du lien au père, l'otro tigro, l'autre, avec lequel sans se démettre, de tout temps, le créateur ne s'en remet pas de disputer sans trêve. Réserve de l'incréable ? Le narrateur A. Green semble reconnaître le défi et se représenter fils et père de celui qu'il écoute. Le déploiement des logiques multiples de la configuration oœdipienne, traversée rétroactive du livre, transmet au lecteur le sens de l'altérité, de l'altérité interne. C'est un texte de garde, double négatif des premiers chapitres. L'incandescence de ce moment (mythe ? souvenir-écran ? ou récit de rêve ?) vient après-coup réinterpréter la logique de succession des articles : au début le double centre le mythe et Œdipe, au terme : Borgès aveugle. Le livre commence par les manques de cohérence de la réalité psychique quand le complexe d'OŒdipe s'absente. Défaillance ou invisibilité de la triangulation relationnelle et de la tiercéité interne, le fonctionnement double méconnaît la fiabilité encadrante de la conflictualité psychique. Esquive, il peut devenir esquisse de traduction, dans 'la relation transférentielle homosexuelle, de la scène primitive encore économiquement insupportable, sous la forme d'une logique redoutable du "plus c'est moi plus c'est plus" semblable à celle du paradoxe du comédien de Diderot. complexe d'Œdipe central dans la construction de l'appareil psychique donne de la profondeur, de la perspective et du sens aux accords et désaccords des destins des pulsions dans les tentatives du sujet pour rencontrer l'objet dans ses tentations de s'en détourner pour retourner à des aventures sollipsistes. Le mythe d'Œdipe est comme un souvenir-écran. Borgès aveugle alias Tyrésias, a développé, (trouvé-créé) une vue du dedans, don de double vue, anticipatrice pour A. Green. Le récit de leur rencontre serait une réécriture du mythe d'Œdipe interrogeant les processus d'effacement, du blanc sur le récit derrière la parade du double |
Exemplaires (2)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10008689 | GREEN | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Grand Corpus | Disponible au prêt |
10000954 | GREEN | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Grand Corpus | Consultation sur place |