Type de document : | texte imprimé |
Titre : | L'obscur objet de la haine |
Auteurs : | / Jacques HASSOUN / Jean-François de SAUVERZAC , Intervieweur |
Editeur : | Paris : Aubier, 1997 |
Importance : | 129 p. |
Collection : | Psychanalyse |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7007-2195-9 |
Format : | 129 p. / 22 cm |
90 FF | |
Note générale : | Analyse in Lectures, Actualités de la Bibliothèque Simgund Freud, 1998, n° 20, par A. Laquerrière |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Haine ; Autre ; Phallus ; Empédocle d'Agrigente ; Institution ; Homosexualité ; Manque ; Perversion ; Fratricide |
Résumé : |
Analyse par A. Laquerrière parue dans Lectures, 1998, n° 20 :
Jacques Hassoun, psychanalyste de la mouvance lacanienne, auteur de nombreux ouvrages dont Les Passions intraitables et La cruauté mélancolique, préludes à l'ouvrage actuel, explore les sentiers de la haine tels qu'ils se déploient chez le sujet et dans le corps social. Une proposition d'Empédocle, reprise par l'auteur, sert de point d'appui au développement de l'ouvrage : "La genèse commence quand la haine s'accomplit ". Elle soutiendra cette brève présentation, puisqu'aussi bien je dois au lecteur fidélité à la dynamique du texte. La haine s'adresse à l'être, et en conséquence ne peut être considérée comme le simple envers de l'amour, mais serait liée à un suspens de l'amour. J. Hassoun part de l'hypothèse du rapport de la haine au savoir et du "sujet supposé savoir", position attribuée à l'analyste par l'analysant ; "Le savoir suppose une mort première fondatrice, un deuil, l'inscription du signifiant deuil comme temps fondateur de l'amour", ce qui le conduit à explorer les éléments déterminant de cette position fondatrice du sujet comme du socius. La haine adressée à l'autre crée une désubjectivation, une destitution, une réduction à l'état de déchet à détruire et dériverait d'une impossibilité à incarner l'autre, ou encore "l'Autre intérieur". L'homosexualité comme la perversion exprime la haine du manque, l'impossibilité à admettre la perte de l'objet primordial, éliminant le fratricide (rappel d'Abel et Caïn et de Romulus et Remus) serait "au principe même de la fondation de la cité". L'auteur interroge courageusement la haine et les institutions, et en particulier les institutions analytiques, dans un dialogue avec Jean-François de Sauverzac. Des questions essentielles sont ainsi abordées, telles que le passage de l'analysant au devenir analyste ou la fin d'analyse, ou encore le rapport à la théorie. Freud lui-même avait comparé les analystes à une "horde sauvage" dans laquelle se jouent la violence, la haine, les luttes de pouvoir, les intrigues. Les liens sociaux ne peuvent se constituer qu'une fois le meurtre consommé, assurant le passage au symbolique et la constitution des idéaux. Instituer une théorie en doctrine, conférer un tout savoir sans limites au maître, idéaliser le meneur, abolir les désaccords sont autant de voies qui conduisent aux ruptures et scissions dans les institutions analytiques, livrant en héritage la haine et le traumatisme de la destruction. Tout au long du texte, apparaît une profonde trace conflictuelle liée à la haine, haine nécessaire sur laquelle se fonde l'entrée dans le champ social, haine qui désintrique les liens sociaux. Le sort commun serait d'avoir à faire avec ces "mouvements de supposition et de désupposition de savoir". Le lecteur pourra retourner au texte pour éclairer ce qui est en trame dans cet ouvrage, à savoir que la problématique du meurtre et la loi, et non l'original, régissent l'humain et les institutions. |
Note de contenu : | Bibliographie |
Exemplaires (2)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10009969 | HAS | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
10014855 | HAS | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |