| Type de document : | texte imprimé |
| Titre : | Le vrai Charcot : les chemins imprévus de l'inconscient |
| Auteurs : | / Marcel GAUCHET / Gladys SWAIN / Jacques GASSER , Collaborateur / Alain CHEVRIER , Collaborateur |
| Editeur : | Paris : Calmann Lévy, 1997 |
| Importance : | 284 p. |
| ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7021-2756-8 |
| Format : | 284 p. / 23 cm |
| 130 FF | |
| Note générale : | Analyse in Lectures, Actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1998, n°1 9, par Martine Lussier |
| Langues: | Français |
| Mots-clés : | CHARCOT, Jean Martin ; Hystérie ; Hypnotisme ; Neurologie ; BRETON, André |
| Résumé : |
«Le vrai Charcot, parce qu'il y a un charme à rompre, un cercle de la mythification à briser. La figure du maître de la Salpêtrière reste l'objet d'une fascination aussi inépuisable qu'ambivalente. Son origine n'est pas mystérieuse : elle résulte du rôle attribué au théâtre de l'hystérie dans la découverte freudienne. Charcot, ou celui qui, le premier, a donné à voir les manifestations de l'inconscient mais n'a rien compris à ce qu'il avait sous les yeux. Un maître de vérité et le parangon de l'erreur. Excès d'honneur, excès d'indignité. C'est accorder trop de portée à des démonstrations plus légendaires que réelles, et c'est faire trop peu de cas du discernement du clinicien. Il faut se délivrer de l'emprise des spectaculaires images de l'Iconographie photographique de la Salpêtrière. Elle trompe tant sur ce qu'a été l'oeuvre de Charcot que sur les voies qu'a empruntées après lui le dévoilement de l'inconscient. C'est à une telle mesure de ce qui s'est effectivement passé de 1862 à 1893, durant les trente années de labeur de Charcot à la Salpêtrière, que le présent ouvrage voudrait contribuer. » Marcel GauchetCe volume a sa source dans le séminaire animé à l'EHESS par Marcel Gauchet et Gladys Swain entre 1980 et 1985. Leurs textes sont suivis d'un essai de Jacques Gasser sur le rôle de Charcot dans la neurologie moderne, et d'un essai d'Alain Chevrier sur la mythification de l'hystérie dans l'œuvre d'André Breton. Analyse par Martine Lussier parue dans Lectures, 1998, n° 19 : En réalité, cet ouvrage regroupe quatre essais : le premier est de G. Swain (19451993) psychiatre ; le deuxième, de M. Gauchet, directeur d'études à l'E.H.E.S.S. et rédacteur en chef de la revue Le débat ; le troisième, de J. Gasser, médecin et le dernier d'A. Chevrier. L'objectif de ce recueil est d'arracher la personne de Charcot à deux stéréotypes : Charcot en précurseur de la psychanalyse, Charcot manipulé par ses hystériques, "un maître de vérité et le parangon de l'erreur". Les auteurs se proposent par un retour aux faits de reprendre une lecture historique, de montrer que l'œuvre de Charcot opère une transformation fondamentale de la médecine, l'entrée en scène d'un "nouvel homme cérébral", la constitution de la discipline neurologique et le surgissement des "névroses". G. Swain dégage les conditions matérielles et intellectuelles sur la base desquelles Charcot étudie l'hystérie ; elle fait une lecture minutieuse et chronologique des textes et leçons de Charcot et montre qu'il garde constamment une compréhension neurologique mais qu'elle cohabite d'abord avec une compréhension gynécologique puis, sous l'épreuve des faits et des questions, elle évolue vers une compréhension psychique. L'auteur élucide les principes et les orientations de Charcot, face aux difficultés de l'hystérie ; il utilise cinq modèles de manière parfois enchevêtrée : le modèle clinique, le modèle anatomoclinique le modèle pathogénique (dans les trois cas, l'épilepsie sert de référence), le modèle inspiré de la physiologie expérimentale (hypnose) et le modèle psychologique (avec l'hystéro-traumatisme). G. Swain montre comment on bascule edu modèle traditionnel d'une maladie par division de l'être féminin entre être naturel et être personnel, à une maladie par division du sujet entendu comme sujet psychique, le trouble du corps lui-même ne se comprenant plus que comme expression d'un trouble dans la psyché qui comporte en un certain sens le corps, un corps-personne et non pas objet du monde." M. Gauchet prolonge l'étude de G. Swain pour la période de 1878 à 1893 et s'attache à décrire non moins minutieusement une "trajectoire" qui compte trois temps : l'ouverture sur l'hypnotisme, la découverte de la possible détermination psychique (avec le traumatisme), la prise en compte du facteur de personnalité et des phénomènes de désorganisation de la personnalité (avec le somnambulisme). Il montre comment Charcot a tracé "avec une acuité inégalée les deux lignes de démarcation séparant le connu de l'inconnu : démarcation d'un domaine intérieur où le monde extérieur ne pèse qu'au travers des représentations que s'en forme le sujet, et à l'intérieur de cet intérieur, démarcation d'un ordre de causalité psychique distinct de la causalité physiologique, même lorsqu'il est porté par elle." Tous ceux qui réfléchissent à la causalité psychique trouveront dans ces deux essais remarquables matière à nourrir leur réflexion. Dans sa contribution, J. Gasser montre que l'importance de Charcot "réside plus dans sa participation à la réorganisation des champs du savoir concernant le système nerveux, qui aboutira à une nouvelle division (...) entre la neurologie, la neuropsychologie, la psychiatrie, la psychologie expérimentale et un peu plus tard la psychanalyse, que dans des découvertes positives à l'intérieur de ce champ." Alain Chevrier évoque les liens entre le mouvement surréaliste et Charcot en étudiant de manière détaillée un article signé par L. Aragon et A. Breton, intitulé "Le cinquantenaire de l'hystérie, 1878-1928" |
Exemplaires (3)
| Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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| 10022803 | GAU | Ouvrage | BSF Paris | Fonds Françoise Coblence | Consultation sur place |
| 10021183 | GAU | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
| 10013993 | GAU | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |
