Tipo de documento: | texto impreso |
Título: | La confrontacion generacional : estudio psicoanalitico |
Autores: | / Luis KANCYPER |
Editorial: | Buenos Aires : Editorial Paidos, 1997 |
Número de páginas: | 207 p. |
Dimensiones: | 207 p. / 22 cm |
Nota general: |
Analyse in LECTURES, Actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1998, n°19, par L. Raizes.
Analyse in RFP, 2005, vol. 69, n° 4, pp. 1263-1267, par Basile Roberto de l'ouvrage traduit en italien. |
Langues: | Español |
Clasificación: | Transgénérationnel |
Resumen: |
-- Analyse :
Analyse par L. Raizes parue dans LECTURES, 1998, n°19 : Luis Kancyper, jeune membre titulaire de l'Association psychanalytique argentine, ancien secrétaire scientifique, est auteur de nombreux articles ainsi que de plusieurs livres. "La Confrontacion generacional" (1997) résultat d'une réflexion autour de questions métapsychologiques et cliniques au cours d'analyse d'enfants, d'adolescents et d'adultes, est aussi une approche de la question fondamentale : comment les rapports de pouvoir "fabriquent" une multiplicité de techniques de constriction réversibles et asymétriques. L'étouffement par le maniement du pouvoir-séduction ou du pouvoir-soumission empêche toute manifestation de haine ou d'agressivité nécessaires à l'apparition d'un objet discriminé, extérieur, ainsi que la tension indispensable et propre à l'opposition entre les générations. La confrontation générationnelle et fraternelle préserve et structure l'altérité et la réciprocité. Ses modes de manifestation se présentent d'un point de vue métapsychologique, comme des conflits narcissiques, pygmalioniques ou oedipiens. Les pages sur le "pygmalionisme" retiennent particulièrement l'attention : lien fantasmatique dans lequel le sujet, Pygmalion, placé dans la position de créateur, engendre un autre sujet situé en fonction d'objet, et le transforme en une extension de sa propre personne, le possédant et le contrôlant d'une manière omniprésente, afin de valider son propre sentiment de grandeur. L'auteur prend l'exemple du "Golem" de Prague, créé par le rabbin Judah Loew, au XVIe siècle, repris par le poète H. Leivick (1888-1962), et par Jorge-Luis Borges. Le Golem, et d'autres protagonistes de ses contes, restent captifs dans la spécularité et l'immortalité. Le Golem, mythe paradigmatique du respect aveugle de l'autorité paternelle, chez Borges en particulier, exprime aussi l'horreur de la paternité. Le poète, dans Les Ruines circulaires (1944), et dans Le Golem (1964), montre l'échec de l'impossible espoir golémique et pygmalionique qui se cacherait dans l'âme de chaque sujet. Chaque homme n'étant peut-être que la projection d'un rêve d'un autre homme ! Quelle humiliation ! Golem et Pygmalion seraient des victimes et des bourreaux de la sérénité omnipotente d'un surmoi qui aspire à la réalisation des exigences impossibles de l'idéal du moi... et le "pygmalionisme" une des manifestations les plus éloquentes des aspects mortifères du narcissisme par sa négation de l'inévitable confrontation oedipienne et fraternelle. La haine et sa revendication comme source de séparation, de discrimination et d'individuation, s'opposent au ressentiment et aux remords qui empêchent les processus de deuil normal. "Ce qui reste en silence pendant l'enfance peut se manifester par des cris dans l'adolescence", nous dit L. Kancyper. Celle-ci serait le moment privilégié de ce qu'il appelle la signification rétroactive - l'après coup. C'est ainsi le moment de la réélaboration qui s'ouvre "a posteriori", la possibilité qui reste, toujours renaissante, de défier "le destin et les dieux". L'analyse pourrait se définir, nous dit l'auteur avec W. Baranger, comme : "L'historisation dans son opposition à la répétition de la pulsion de mort." "Cette causalité et cette temporalité sont celles qui soutiennent la possibilité d'une action thérapeutique spécifique à la psychanalyse ; s'il n'y avait pas cette rétroactivité dans la constitution du trauma, il n'y aurait pas non plus la possibilité d'une modification de notre histoire." Baranger M. et coll. ("El trauma psiquico infantil, de nosotros a Freud". Rev. de Psicoanalisis, 44,4,1987, p. 771).La désidentification apparaît comme un processus essentiel dans la restructuration identificatoire, de toutes les instances psychiques, et peut se déclencher dans toutes les étapes de la vie, mais d'une manière encore plus pathétique au moment de l'adolescence avec les menaces pour l'équilibre narcissique propre et parental.Nous avons beaucoup apprécié la finesse d'analyse du ressentiment, du remords, de la répétition et de leurs rapports avec le désinvestissement et le réinvestissement dans le travail de deuil et sa pathologie. La revanche, la loi du Talion, la vengeance, immobilisent l'élaboration de la perte et rendent le travail de deuil interminable. L'adhésion visqueuse à l'objet débiteur et les fantasmes de représailles permettent de garder les deuils enkystés et immobiles et surtout préservent la dépendance à ce même objet maltraitant et maltraité. Ces deuils pathologiques s'expriment cliniquement par la vengeance hystérique, le reproche obsessionnel, la plainte mélancolique et la manie belliciste. La typologie parentale des dernières pages est d'une très grande habileté descriptive et ses modèles caricaturaux nous font parfois sourire, malgré leur dimension dramatique, grave et même tragique. Parents serviles qui matérialisent leurs propres fantasmes de "on bat un enfant" - père à travers le sadisme des enfants - parents distraits, parents actifs et surmouvants. Les parents du silence La mère moribonde et l'objet mort-vivant (Baranger). La mère moribonde et la mère morte (Green). Les exemples cliniques illustrent cette réflexion théorique riche ; ce livre mériterait une traduction. Lea Raizes |
Nota de contenido: | Bibliographie |
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