Tipo de documento: | texto impreso |
Título: | Créer avec la mort |
Autores: | / Jean-Michel HETRU , Autor / Bernard FRICKER , Autor / Serge GAULUPEAU , Autor / Henri VERMOREL , Autor / Jean-Marie BARTHÉLÉMY , Autor / Jeannine GUICHARDET , Autor / Sylvie CASSAYRE , Autor / Bernard DEFORGE , Autor / Marie-Cécile GUHL , Autor |
Editorial: | Chambéry : Editions du Pôle, 1996 |
Número de páginas: | 237 p. + 8 pl. d'illustrations hors texte |
ISBN/ISSN/DL: | 978-2-9510318-0-7 |
Dimensiones: | 237 p. + 8 pl. d'illustrations hors texte / 21 cm |
Nota general: |
Journée d'étude du Centre de recherche imaginaire et création (CRIC) et du Laboratoire Structures psychologiques et psychopathologiques de l'image et de l'imaginaire, Université de Savoie, 27 novembre 1993
Analyse in Lectures, Actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1997, n° 17, par Claude Reinauld |
Langues: | Francés |
Clasificación: | Mort ; Création artistique |
Resumen: |
Analyse par Claude Reinauld parue dans Lectures, 1997, n° 17 : Recueil des communications faites à la journée d'étude du 27 novembre 1993, qui réunissait sur ce thème des universitaires de Caen et de Chambéry, dont H. Vermorel (SPP). Il ne s'agit pas d'un ouvrage psychanalytique. Sept sur neuf de ces communications portent sur des oeuvres d'art ; les deux autres, comme il est dit dans la postface, se situent un peu à part. L'une d'elle, de S. Galoupeau, d'un abord difficile, m'a semblé une suite de variations associatives qui mène de Méduse à l'Olympia de Manet, dont le fin ruban noir autour du cou le lui tranche à elle aussi, variations qui méditent sur le visage, le portrait, l'inquiétante étrangeté de la décollation et du sacré. Dans le second de ces deux textes, H. Vermorel montre combien le jeu de "créer avec la mort contre la mort" peut être dangereux car, dit-il, on est avec la sublimation "au bord du volcan s'approcher suffisamment de l'inconscient pour en ramener les matériaux de l'oeuvre à venir [comporte] le danger de voir de trop près l'indicible et [de] perdre la raison ou la vie." Les autres contributions portent sur des œuvres dont le thème implique la mort de façon explicité. Elles vont de la Grèce antique à la Modernité et varient des tombeaux à gisants (J.-M. Hétru) à la poésie de Soupault (S. Cassayre), en passant par les danses des morts (B. Fricker), des nouvelles de Poe (J.-M. Barthélémy) et de Villiers de l'Isle Adam (J. Guichardet), la tragédie antique (B. Deforge), l'opéra baroque (M.-C. Guhl). D'une façon évidemment propre à chaque art, époque ou artiste, on voit les différentes modalités adoptées pour traiter avec la grande castratrice ; ou plutôt avec les affects de révulsion qu'elle inspire à notre moi individuel refusant son abolition, affects qui, à leur tour, inspirent à l'artiste ses créations. Cependant, ce n'est pas tant avec ces seules intentions manifestes à valeur édifiante, consolatrice ou cathartique, qu'avec la mort on crée contre la mort. C'est dans le travail sur la poésie de Ph. Soupault que cela est le mieux mis en lumière. La stratégie du poète avec la mort est de tendre à l'effacement, au non dire, à la néantisation dans ce qui serait comme une identification à la mort, ruse ultime pour la déjouer. Et cela va, chez lui, jusqu'à matérialiser le néant dans des blancs typographiques qui trouent les lignes de certains de ses poèmes. Mais, précisément, on touche ici à ce paradoxe que la tentative même de faire corps avec la mort annihile la mort. S. Cassayre le dit bien : "L'écriture de la mort n'aboutira pas chez Soupault à la mort de l'écriture ; c'est au contraire la mort qui est mise en œuvre au sens plein du terme." Quel que soit le créateur, écriture signifie ici tout geste créateur (sculpter, peindre, etc.), c'est-à-dire inscrire une création dans le monde. La mort "mise en œuvre", cette œuvre la transcende. Mais ce n'est pas parce que nous allons - par exemple - croire, le temps d'une lecture, avec le personnage de Villiers, à l'annulation de la perte de l'être cher par la force de notre amour que la mort est vaincue ; c'est parce que l'œuvre perdure en tant qu'élément supra individuel du patrimoine de l'humanité. Ainsi en va-t-il pour ce livre d'ailleurs. Paraissant après la mort de Bernard Fricker, l'un des auteurs de cet ouvrage et des animateurs du centre de recherche de Chambéry, il lui est dédié. Ouvrage non spécifiquement psychanalytique, la pensée analytique y est pourtant présente. On apprécie la qualité de l'écriture, la synthèse par M.-C. Guhl, l'iconographie, la bibliographie, les index et les notices sur les auteurs ; toutes choses qui ajoutent à l'intérêt et au plaisir de le lire Collaborateurs, dans l'ordre de leurs interventions :Jean-Michel Hétru, Bernard Fricker, Serge Galoupeau, Henri Vermorel, Jean-Marie Barthélémy, Jeannine Guichardet, Sylvie Cassayre, Bernard Deforge, Marie-Cécile Guhl. |
Nota de contenido: | Index, illustrations |
Contenido : : |
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Ejemplares (3)
Código de barras | Signatura | Tipo de medio | Ubicación | Sección | Estado |
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10007683 | CRE | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible |
10007682 | CRE | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Excluido de préstamo |
50000858 | HET/0889 | Ouvrage | Lyon | Bib. GLPRA | Disponible |