Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Une étude psychanalytique de la figure du ravissement dans l'œuvre de M. Duras : naissance d'une œuvre, origine d'un style |
Auteurs : | / Suzanne FERRIERES PESTUREAU / Michel LEDOUX , préf. |
Editeur : | Paris : L'Harmattan, 1997 |
Importance : | 167 p. |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7384-5264-1 |
Format : | 167 p. / 21 cm |
Note générale : | Analyse in Lectures, Actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1998, n° 18, par Josseline Chemelny |
Langues: | Français |
Mots-clés : | DURAS, Marguerite. - Le ravissement de Lol V. Stein ; Création littéraire ; Sublimation ; Régression ; Solitude ; Origine ; Mélancolie |
Résumé : |
Analyse par J. Chemelny parue dans LECTURES, 1998, n° 18 :
L'auteur, docteur en psychanalyse, membre du Collège international de Psychanalyse et d'Anthropologie, a publié La Métaphore en psychanalyse et plusieurs articles sur les effets de l'originaire. La question posée par cette recherche porte sur les conditions de l'avènement de l'écriture chez M. Duras à travers de nombreux textes et interviews consacrés par elle-même à la description de son expérience créatrice. S. Ferrières-Pestureau, en donnant pour titre à son livre La figure du ravissement dans l'œuvre de M. Duras, montre que la création de celle-ci obéit à l'urgence de penser l'impensable pour arrêter dans la folie le devenir de l'Autre en soi car, dit M. Duras (in La Vie matérielle, p. 32-33) : "Toutes les femmes de mes livres, quel que soit leur âge, découlent de Lol V. Stein (Gallimard 1967), c'est-à-dire d'un certain oubli d'elles-mêmes." L'auteur montre que l'aventure de l'écriture de M. Duras se trouve liée à une expérience passionnelle face à un objet innommable qui toujours se dérobe, et qui ne peut de ce fait être utilisé comme un miroir identifiant. "Le verbe ravir (p. 17) décrit une disposition à l'agir dont se saisit le geste créateur pour raconter les diverses versions d'un événement mythique qui n'a pu être mis en scène car l'image n'a pas été fixée par un fantasme." S. Ferrières-Pestureau tente de dégager les différentes étapes d'un mouvement régressif amorcé à partir d'une volonté de solitude qui conduit le créateur au bord du ravissement dans lequel sombrera le personnage de Lol V. Stein car écrire, pour M. Duras (in Écriture, p. 24), c'est en effet "se trouver dans un trou, au fond d'un trou, dans une solitude quasi totale et découvrir que seule l'écriture vous sauvera". La figure du ravissement devient ainsi l'expression défensive d'une identification affective de l'auteur au personnage. Dans cette expérience limite, dans cette identification "hystérique" à son personnage, le créateur retourne vers un lieu de mélancolisation dont il donnera à voir la réalisation dramatique. Cette recherche réintroduit le débat sur la sublimation en interrogeant les vicissitudes de celle-ci chez M. Duras. À travers ce livre très riche, exposant avec simplicité des notions complexes, S. Ferrières-Pestureau montre que M. Duras ne nous donne pas seulement un produit achevé, mais nous fait participer pas à pas à la construction de cette œuvre littéraire qui intéressera particulièrement les psychanalystes. 4e de couverture : Au travers des textes et interviews consacrés par M. Duras à la description de son expérience créatrice, l'auteur tente de dégager les différentes étapes d'un mouvement régressif amorcé à partir d'une volonté de solitude qui conduit le créateur au bord du ravissement dans lequel sombrera le personnage de Lol. V. Stein. Dans cette expérience limite le créateur retourne vers un point de mélancolisation d'où l'œuvre surgit à partir de rien. La question posée par cette recherche réintroduit le débat sur la sublimation comme condition de l'authenticité de l'œuvre sans toutefois y répondre mais en interrogeant plutôt les vicissitudes de cette sublimation chez M. Duras. L'hypothèse d'une sublimation dès l'origine proposée par Freud et retenue par Suzanne Ferrière-Pestureau l'amène à situer l'écriture durasienne à l'articulation d'une opération de déni constitutive du refoulement originaire et de la sublimation où le créateur capte " la voix de la lecture intérieure " qui l'épingle à une première identification mortifère qu'il dénie en projetant sa réalisation sur la scène de l'écriture dans la figure du ravissement. |
Note de contenu : | Index, bibliographie |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10013073 | FER | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |