Tipo de documento: | texto impreso |
Título: | Changer de sexe |
Autores: | / Colette CHILAND , Autor |
Editorial: | Paris : Odile Jacob, 1997 |
Número de páginas: | 282 p. |
ISBN/ISSN/DL: | 978-2-7381-0477-9 |
Dimensiones: | 282 p. / 21 cm |
Nota general: | Analyse in Lectures, Actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1997, n° 17, par Béatrice Marbeau-Cleirens |
Langues: | Francés |
Clasificación: | Transsexualisme ; STOLLER, Robert Jesse ; Ethnologie ; Masculin ; Féminin ; Puberté ; Troubles de l'identité sexuelle ; Travestisme ; Legislation ; Psychothérapie ; Transgression |
Resumen: |
Analyse par Béatrice Marbeau-Cleirens parue dans Lectures, 1997, n° 17 : Pourquoi vouloir changer de sexe ? C'est ce qu'a étudié C. Chiland (philosophe, psychanalyste), professeur à la Sorbonne, après avoir suivi plus de 200 patients dans son service hospitalier et commenté la lecture de toutes les recherches internationales écrites depuis des dizaines d'années sur le transsexualisme. Ces sujets sont en désaccord avec leur sexe biologique normalement constitué et leur sexe psychologique. Ils ont le sentiment d'appartenir au sexe opposé et réclament une transformation morphologique en ayant recours à la chirurgie plastique et l'administration d'hormones. Il existe chez eux l'horreur des organes génitaux de leur corps, du pénis chez fies hommes, des seins chez les femmes, dégoût qui se conjugue cependant avec leur caractère désirable chez les autres. Leur conflit est rarement reconnu comme intra-psychique mais la plupart d'entre eux le situe entre la réalité corporelle et leur identité. Pour eux, la disparition de leur souffrance psychique ne peut être atteinte que par une transformation de leur corps. Le transsexuel mâle biologique n'est pas féministe, au contraire, il se conforme d'une manière caricaturale aux stéréotypes sociaux les plus traditionnels et conformistes pour se faire reconnaître et vice et versa. L'auteur a fait une lecture anthropologique sur les cultures sans écriture, prévoyant un statut pour des personnes se situant en dehors de la dichotomie homme/femme. Son ouverture d'esprit lui a fait rechercher les législations sur ce sujet dans un grand nombre de pays. Elle expose les problèmes qui se concentrent sur le transsexualisme : les techniques chirurgicale, les législations, les papiers d'identité, l'intégration sociale, la vie de couple, la psychologie individuelle et la nécessité du suivi thérapeutique. Quand il s'agit de transsexualisme primaire dès le très jeune âge, il est indispensable de suivre aussi les parents qui peuvent avoir une pathologie personnelle ou des comportements inadéquats. L'hypothèse de C. Chiland est que le garçon ou la fille ont vécu dans leur enfance une situation traumatisante répétée dont ils ont attribué l'origine à leur sexe et qu'ils ont tenté de surmonter leur angoisse en rêvant qu'ils pourraient appartenir à l'autre sexe. Chez le transsexuel mâle/femelle, il existe une représentation clivée de la femme, l'une féminine à l'excès avec des fanfreluches et l'autre vêtue de noir avec des talons pointus destructeurs, tandis que la femelle/ mâle possède une imago paternelle idéalisée qui ne ressemble en rien à la personnalité de son père. Ils ne peuvent vivre la bisexualité psychique, et les femelles/mâles, comme les mâles/ femelles ont une terrible peur du pénis, la femelle/mâle désire l'acquérir pour ne pas en faire souffrir l'autre sexe. Par ailleurs, l'importance du sein est considérable : le premier désir des femelles/mâles est de les faire disparaître et celui des mâles/ femelles de les avoir apparents parce qu'ils sont des signes extérieurs de reconnaissance sociale de leur sexe. En outre, ils veulent être "normaux", c'est-à-dire fuir l'homosexualité qui leur paraît anormale, c'est pourquoi la nécessité de changer de sexe est absolument incontournable. Les transsexuels secondaires ne veulent changer de sexe qu'à l'âge adulte, certains ont déjà eu des enfants. Ainsi C. Chiland met magnifiquement en lumière la contradiction de notre culture qui valorise les liens biologiques mais permet de donner à des enfants 2 mères et pas de père, ou 2 pères et pas de mère et d'entendre dire "Monsieur " à leur mère et "Madame" à leur père. Sous prétexte de respecter le désir d'adultes, on impose une souffrance psychique intolérable à des innocents. La réflexion philosophique de C. Chiland sur notre civilisation est passionnante et nous inquiète, car elle est effrayée par les démons que la culture a déchaînés en raison de l'usage que fait l'homme de sa puissante technique médicale. |
Nota de contenido: | Bibliographie, index |
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10012639 | CHI | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible |
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07000562 | CHI | Ouvrage | CPRS Genève | Bib. CPRS | Disponible |