Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Correspondance : t. 2 : 1941-1949 |
Auteurs : | / Carl Gustav JUNG / Aniéla JAFFE , ed. / Gerhard ADLER , ed. / Françoise PERIGAUT , trad. / Claude MAILLARD , trad. / Michel CAZENAVE , préf. |
Editeur : | Paris : Albin Michel, 1993 |
Importance : | 340 p. |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-226-06603-9 |
Format : | 340 p. / 22 cm |
250 FF | |
Note générale : |
Édition originale en allemand, Walter-Verlag, Olten, 1972
Analyse in Lectures, Actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1996, n° 14 par Jeanne Aboudrar |
Langues: | Français |
Langues originales: | Allemand |
Mots-clés : | JUNG, Carl Gustav ; Correspondance |
Résumé : |
Le premier tome de la correspondance de Jung s'arrêtait à la fin de 1940, alors que l'Europe, et bientôt le monde entier, sombrait dans la tempête de l'Histoire. Dans ce second volume, tandis que l'espérance revient peu à peu, on voit Jung approfondir sa quête, tant quant à la signification de l'alchimie pour l'inconscient que quant à la fonction religieuse de ce dernier. Après la rupture avec Freud, après l'affirmation de sa propre théorie (des "Types psychologiques" au "Commentaire sur le mystère de la Fleur d'Or"), puis sa consolidation avant-guerre, le voici maintenant en route dans un mouvement qui va bientôt le faire déboucher sur le dernier état de sa pensée - à la fois le plus audacieux, le plus érudit et le plus rigoureux. C'est à cette gestation que nous assistons ici, dans des entretiens multiples avec des correspondants de tous les horizons, de toutes les nationalités, de toutes les disciplines : De l'analyse proprement dite à la théologie, l'ethnologie, la physique ou l'histoire des religions. Analyse par Jeanne Aboudrar parue dans Lectures, 1996, n° 14 : Le deuxième volume de la correspondance Freud-Ferenczi se déroule sur une toile de fond historique bien différente du premier : la guerre de 14-18, puis les événements révolutionnaires et contre-révolutionnaires de 1919 qui secouèrent la Hongrie. Cette période de privations et d'inquiétude, en particulier pour Freud, dont les trois fils sont au front, n'empêche pas les deux hommes de continuer leurs travaux et de poursuivre une correspondance quasi quotidienne qui offre pour nous de multiples intérêts. Sur le plan théorique, l'année 1915 est riche en commentaires de Freud sur Deuil et mélancolie et La Métapsychologie, qu'il est en train d'écrire. Nous sommes un peu frustrés les années suivantes, au cours desquelles ils évoquent leurs travaux, sans développer autant leurs idées (Thalassaa et La Névrose de guerre, Ferenczi ; Introduction à la psychanalyse, L'Homme aux loups. En 1919, les travaux sur le masochisme aboutiront à Un enfant est battu, Freud). Nous apprenons ainsi que Ferenczi et Freud envisagent d'écrire en commun un ouvrage sur le lamarckisme. Nous pouvons suivre le développement psychanalytique qui aboutit au Congrès de Budapest en 1918. Parmi les nombreux personnages qui apparaissent dans les lettres, se détache Anton von Freund, ami commun de Freud et Ferenczi. Freud le prend en analyse. Dans ses notes intéressantes et son amitié pour von Freund, on perçoit un Freud chaleureux et spontané. L'intérêt majeur de ce volume réside dans la relation analytique de Ferenczi à Freud et l' autoanalyse de Ferenczi. De brefs séjours à Vienne où Ferenczi reprend son analyse avec Freud interrompent cet échange épistolaire et c'est à travers les lettres écrites à Freud que Ferenczi poursuit, comme il le dit lui-même : "Cette technique singulière de l'autoanalyse par lettres en ayant la représentation constante de l'analyste". Autoanalyse d'ailleurs désapprouvée par Freud. C'est un document passionnant sur le transfert et le contre-transfert, et sur les dons de clinicien de Ferenczi appliqués à lui-même. Nous apprenons qu'un cas rapporté dans le tome II de ses œuvres est en fait un fragment d'autoanalyse. Enfin, cette correspondance nous permet de pénétrer dans l'intimité de ces deux hommes, en fait surtout dans celle de Ferenczi, car Freud reste très réservé. Ferenczi, lui, s'y livre avec une totale franchise, et nous suivons au jour le jour les fluctuations de ses sentiments vis-àvis de Gisella, qu'il finira par épouser, ayant reçu les conseils réitérés de Freud qui tenait à ce que ce mariage se réalise. Cette relation amicale est évidemment enchevêtrée avec la relation analytique. Nous y voyons, en 1996, un Freud pouvant sortir de sa neutralité pour prendre un rôle ouvertement directif et paternel sans y relever une contradiction avec l'analyse. Bien qu'à cette période, aucune divergence ne se manifeste ouvertement entre les deux hommes quant à leur conception de l'analyse, nous pressentons ce qui sera plus tard la cause de leur discorde. Ferenczi aspire à une franchise analytique mutuelle que Freud refuse, et ces lettres révèlent des préoccupations tout à fait différentes chez l'un et chez l'autre. Pour Ferenczi, cette correspondance est avant tout l'occasion de poursuivre son analyse, tandis que Freud a pour souci premier le développement du mouvement psychanalytique. Le travail éditorial est tout aussi remarquable et minutieux que celui du premier volume. Une longue et excellente introduction d' Axel Hoffer situe cette correspondance dans le contexte historique, familial et analytique des deux auteurs |
Note de contenu : | Bibliographie, index |
Exemplaires (3)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10022106 | JUNG | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Grand Corpus | Disponible au prêt |
10003431 | JUNG | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Grand Corpus | Consultation sur place |
07001337 | JUN | Ouvrage | CPRS Genève | Bib. CPRS | Disponible au prêt |