Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Clinique de l'expression somatique : psychanalyse des liens psyché-soma |
Auteurs : | / Rosine DEBRAY |
Editeur : | Lausanne : Delachaux et Niestlé, 1996 |
Importance : | 316 p. |
Collection : | Champs psychanalytiques |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-603-01029-7 |
Format : | 316 p. / 21 cm |
Note générale : | Analyse in Lectures, Actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1997, n° 16, par Martine Fabre |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Psychosomatique ; Stérilité ; Grossesse ; Triade ; Psychosomatique chez l'enfant ; Différence entre les sexes ; Eczéma ; Adolescence ; Diabète chez l'enfant ; Obésité ; Réanimation psychique ; Psychothérapie parents-enfant |
Résumé : |
Analyse par Martine Fabre parue dans Lectures, 1997, n° 16 : R. Debray, psychanalyste, psychosomaticienne, membre de la S.P P. et de l'I.P.S.O, enseigne à l'université René Descartes (Paris v). Elle a d'abord travaillé aux côtés de Pierre Marty sur la pensée opératoire, avec des patients souffrant de maladies somatiques, puis elle s'est intéressée aux traitements conjoints (mère-bébé, père-mère-bébé), les troubles somatiques d'adultes lui ayant permis une meilleure approche des troubles des bébés et de leurs parents. Le titre nous confronte d'emblée, non pas avec ce qu'on appelle classiquement les troubles psychosomatiques, mais avec ce que R. Debray nomme l'expression somatique, à savoir : toute manifestation qui engage le corps (à l'exclusion des conversions hystériques), qu'elle soit bénigne et transitoire, répétitive et installée ou irréversible. Elle tente de rétablir la fonction et la qualité de l'expression somatique en tant que moyen immédiat, donc efficace, d'absorber une surcharge d'excitation et, en tant que point d'appel vers un mouvement de vie. De très nombreux cas cliniques illustrent à chaque fois différents modes de somatisation, différents contextes et différents procédés de réanimation de la psyché. Pour R. Debray, "ce sont les individus qui sont (tous) psychosomatiques et pas les maladies", l'expression somatique ne serait donc pas une dégradation de la conversion hystérique vers des atteintes somatiques graves. "Un même symptôme somatique peut avoir une valence différente selon l'économie psychosomatique du sujet. Il peut s'intégrer dans un mouvement évolutif positif chez tel sujet ou, au contraire, participer à un mouvement contre-évolutif s'intégrant, par exemple, à une désorganisation progressive." S'il est évident que le travail psychique protège le corps d'éventuelles désorganisations, il apparaît que l'expression somatique régule l'économie psychosomatique. Afin de suivre cette référence, il faut reconsidérer : 1. Que la pulsion prend sa source dans le somatique.2. Qu'en dehors du refoulement, il y a un fond somatique hors psyché à l'intérieur de l'individu. 3. Que les modulations qui empruntent cette voie sensori-motrice réapparaissent sous deux formes : actings et symptômes somatiques topiquement hors psyché. 4. Que ce fond somatique hors psyché concerne des pulsions qui échappent à la possibilité de se transformer en coexcitation sexuelle, et admettre que tout ne se psychise pas. Tout individu aurait donc un fond somatique hors psyché, qui serait muet chez les sujets bien mentalisés à moins qu'un mouvement de dépression essentielle ne vienne déclencher une expression somatique. R. Debray montre à travers de nombreux exemples cliniques comment la maladie reste alors en dehors de ces patients, comme objet dénié, exclu, non intégré et dont ils ne veulent rien savoir. Chez le bébé, le symptôme somatique précoce serait en rapport avec l'accès, non inné donc possible ou pas, à la position passive. Cet accès à la passivité étant déterminé par la fonction parentale de pare-excitation, faute de quoi l'intolérance aux éprouvés d'angoisse peut s'installer. Reprenant ce qu'elle a décrit en 1990 "du processus de réanimation de la psyché qui s'étaye sur la perception des éprouvés affectifs de l'analyste en rapport avec ce que le patient lui donne à vivre, voir et entendre : le contact œil à œil ou face à face", l'auteur aborde les prises en charge thérapeutiques. Depuis 1983, elle expérimente, grâce au PEI (programme d'enrichissement instrumental) l'effet d'un apprentissage cognitif sur le psychisme, à savoir que, ranimer l'intelligence soigne la dépression. Les thérapies de la triade père-mère-enfant ont pour but de modifier l'économie psychosomatique des parents, ce qui est rendu possible par la présence de l'enfant au cours de cette période privilégiée qui suit la naissance lorsque les nouveaux parents sont débordés par la réactivation de conflits anciens. Le bébé permet alors un aménagement technique : le recours au "parler bébé" adressé directement à l'enfant et indirectement aux parents, qui peuvent ou non prendre pour eux ce qui a été formulé. C'est la contagion de l'état émotionnel des parents au bébé et de l'analyste au père-mère-bébé qui est thérapeutique. L'aspect le plus somatique étant le moins psychisé de la pulsion, est le plus réceptif à l'état affectif. En conclusion, si l'expression somatique régule l'économie psychosomatique du sujet, il s'agit au cas par cas d'en apprécier la place, d'où la prudence des psychosomaticiens face aux indications de psychanalyse à cause de l'importance de ce qui se joue hors psyché. Pour ma part, la richesse de ce livre dans sa diversité clinique et sa densité, reflète la détermination de R. Debray face à la valence positive de l'expression somatique et à ses mouvements de vie |
Note de contenu : | Bibliographie |
Exemplaires (4)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10014308 | DEB | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
10014309 | DEB | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
10014307 | DEB | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |
50000496 | DEB/2629 | Ouvrage | Lyon | Bib. GLPRA | Disponible au prêt |