| Type de document : | texte imprimé |
| Titre : | Littérature et psychanalyse : Freud et la création littéraire |
| Auteurs : | / Paul-Laurent ASSOUN |
| Editeur : | Paris : Ellipses, 1996 |
| Importance : | 144 p. |
| Collection : | Thèmes et études |
| ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7298-9677-5 |
| Format : | 144 p. / 21 cm |
| Langues: | Français |
| Mots-clés : | FREUD, Sigmund ; Création littéraire ; SOPHOCLE ; SHAKESPEARE, William. - Hamlet ; MEYER, Conrad Ferdinand ; JENSEN, Wilhelm ; SHAKESPEARE, William. - Le Roi Lear ; HOFFMANN, Ernst Theodor Amadeus ; SHAKESPEARE, William. - Macbeth ; IBSEN, Henrik ; DOSTOIEVSKI, Fedor Mikhaïlovitch ; ZWEIG, Stefan |
| Résumé : |
-- Analyse : Analyse par J. Ramel-Morel parue dans LECTURES, 1997, n°17 : Dans Littérature et Psychanalyse PL. Assoun, qui enseigne la philosophie à l'université de Paris VII, témoigne de la continuité de ses recherches. Ce texte se présente comme la synthèse d'un travail d'écriture nourri d'érudition, écrit dans un langage très clair. Axé sur la connaissance de Freud, "lecteur" aux choix littéraires personnels, "lettré" aux goûts culturels bien spécifiques mais propres à son époque, "écrivain" fasciné par la création littéraire, cette fascination conjugue le désir de posséder le savoir de l'écrivain, ferment de la réussite de ses récits cliniques et l'utilisation d'un matériau privilégié, la littérature, le souci d'approfondir la recherche d'une interprétation analytique. "Où avez-vous trouvé Messire Ludovico, toutes ces âneries ?" ; "D'où a-t-il tiré tout cela ?" Ces phrases (citations du cardinal d'Este à l'Arioste) transmettent la "perplexité originaire de Freud sur la création littéraire". Dans ce parcours asymptotique à celui de Freud, le lecteur sera convié à suivre P-L. Assoun dans la reconstruction du "scénario imaginaire" de la création littéraire. Ce travail prend appui sur les "Gesammelte Werke" (S. Fischer Verlag), les citations étant retraduites par l'auteur, garantie d'une lecture au plus près du texte. Cet abord de la langue allemande enrichit l'écriture, qui utilise parfois des néologismes comme le "Fantasmer" pour traduire "Phantasieren", trouvant davantage de force dans les signifiants allemands. Comment la démarche de l'écrivain, du "Dichter", des oeuvres d'art du langage, parvient-elle à engager sa propre activité inconsciente, sa capacité à fantasmer dans son écriture et de produire ainsi des "effets d'affects" sur cet autre sujet qu'est son lecteur ? L'auteur met en place l'outil métapsychologique pour saisir ce qui, chez l'écrivain, par un mécanisme de clivage, lui permet de savoir et d'ignorer ; sa connaissance de lui-même lui donne la faculté de mettre en scène, de personnaliser son activité fantasmatique. A la fois rêveur éveillé, proche d'une activité de jeu, il garde en lui une capacité de "fantasmer", indépendante du principe de réalité. Sur un plan interpsychique, l'écrivain provoque une reviviscence des traces du refoulé de l'inconscient du lecteur. Réactiver chez le spectateur une certaine tragédie intérieure procure chez lui un gain de plaisir. Des textes servent d'étayage à une compréhension de la création littéraire. "Le romancier serait assigné à un roman familial littéralement interminable". L'écrivain donne au lecteur suffisamment de traces pour qu'il retrouve le motif secret de l'écriture. "Ce motif à la fois générateur de réécriture, matrice et moteur des ouvres, nécessite de se réécrire au fil des textes..." Dans la trame de l'écrit, des figures, des motifs, tels des "leitmotive" mélodiques, mobilisent les affects refoulés, les "secrets" de l'écrivain rencontrent ceux de son lecteur. Les énigmes, les question originaires induisent une communication inconsciente, "une mise en acte", source d'une prime de plaisir préliminaire et esthétique. Meyer, Jensen, Shakespeare, Ibsen ou Hoffmann habitent le cercle mythique de Freud dans un mouvement dialectique. L'écriture résonne avec la métapsychologie, des "ponts de lecteur", "un va et vient" entre symptômes et expression écrite, entre mythe et récit littéraire s'instaurent. À travers les variations et les répétitions, "l'inquiétante étrangeté", l'"Umheimliche", incertitude à la fois entre le vrai et le faux, entraîne le lecteur dans un jeu de représentations "dépassées ou refoulées" que l'habileté de l'écrivain, multipliant les alternances dans son texte, fait apparaître, disparaître, redoublant ainsi leur puissance d'évocation. Or, les motifs secrets représentent les figures du secret oedipien. L'écrivain, qui sert d'appui pour cette investigation analytique, possède un "savoir poétique de l'inconscient" enviable pour le psychanalyste. "Les textes littéraires et psychanalytiques signifieraient et proféreraient la même chose quoique utilisant des voix (ou voies) différentes". Freud avait écrit à Arthur Schnitzler que l'écrivain avait un savoir intuitif alors que le travail de l'analyste nécessitait un "laborieux travail appliqué". Restent des énigmes à élucider, celles de la féminité et de l'écrivain, liant écriture, désir et mort. P -L. Assoun ouvre donc une porte sur la compréhension de la création littéraire sans que pour autant disparaisse tout le mystère de la création artistique. Josette Ramel-Morel |
| Note de contenu : | Bibliographie, Index, Illustrations, Tableaux |
| Contenu détaillé (dépouillement) : |
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Exemplaires (3)
| Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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| 10016121 | JBP-ASS | Ouvrage | BSF Paris | Fonds J.-B. Pontalis | Consultation sur place |
| 10000423 | ASS | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |
| 50000105 | ASS/1012 | Ouvrage | Lyon | Bib. GLPRA | Disponible au prêt |
