Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Contes et divans : médiation du conte dans la vie psychique |
Nouvelle publication de : | |
Auteurs : | / René KAËS / Jean PERROT / Jacques HOCHMANN / Christian GUERIN / Janine MERY / Françoise REUMAUX |
Mention d'édition : | 3e édition |
Editeur : | Paris : Dunod, 1996 |
Importance : | 233 p. |
Collection : | Inconscient et culture |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-10-002992-1 |
Format : | 233 p. / 21 cm |
Note générale : |
1ère édition, Bordas, Paris 1984 ; 3e édition
Analyse in Lectures, Actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1998, n° 20, par Brigitte Masseau. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Conte ; Vie psychique ; Médiation ; Jeu chez l'enfant ; Apprentissage |
Résumé : |
Présetation de l'éditeur :
L'étoffe dont est tissée le conte est triple : s'y croisent les fils de la réalité psychique, la trame de l'intersubjectivité, la chaîne des formations culturelles et sociales. Les contes sont des modalités d'accomplissement du désir au même titre que le rêve, la fantaisie éveillée ou le cauchemar. Leur surgissement dans la cure est toujours l'avènement d'un jeu dans le penser, la mise en œuvre de la culture comme tiers. Le conte est aussi produit social : quelles sont alors ses fonctions dans le jeu et l'apprentissage des enfants de nos sociétés industrielles ? Comment, lorsqu'un trait nouveau vient se greffer sur un conte bien établi, peuvent se révéler les relations nouées entre imaginaire et réalité sociale ? Cet ouvrage, devenu un classique, met l'accent sur les fonctions médiatrices du conte dans la vie psychique. Ces fonctions sont l'effet des qualités structurales du conte, qui toujours propose une figuration d'un dérèglement ou d'une crise psychique et les voies de leur dépassement. Elles sont aussi l'effet de son utilisation dans des dispositifs qui visent à rétablir des processus de liaison intrapsychique là où ils sont défaillants ou en difficulté. Dans ces fonctions, les contes merveilleux jouent un rôle irremplaçable. Analyse par Brigitte Masseau parue dans Lectures, 1998, n° 20 : René Kaes, psychanalyste, professeur de psychologie et psychopathologie cliniques à Lyon, connu pour ses travaux sur le groupe. Il présente dans cet ouvrage les fonctions médiatrices du conte dans la vie psychique. "Cette médiation est assurée pour une part en vertu des qualités structurales internes du conte, pour une autre, en vertu de son utilisation dans des dispositifs qui visent à rétablir des processus de liaisons intrapsychiques." Le conte permet donc de figurer sur un mode ludique les structures de liaison intrapsychique et les structures du lien intersubjectif. Il est aussi un objet transculturel car, support de représentations communes à toutes les cultures, il préserve les formes particulières de chacune d'elles. "Quelles relations de forme, de structure et de fonction unissent et différencient le rêve et le conte, formation psychique et formation culturelle ? Le conte est-il dans son symbolisme et dans sa structure le récit d'un rêve interprétable par un groupe ? " Développant ces questions, René Kaës analyse ce qui spécifie chacune des dimensions qui compose le conte. Il propose également de rendre compte des différences et des similitudes concernant les oeuvres collectives que sont le conte, le mythe, la légende, l'utopie et l'idéologie. Cet ouvrage collectif contient six chapitres : Dans "Le double jeu du conte" J. Perrot détaille les évolutions qu'ont connues les contes dans les dernières décennies. Il aborde les conjonctions du jeu et du conte et se pose ce type de questions : "Quelles sont dans la perspective de la communication crées par la télématique et les nouveaux médias, les exigences imposées à l'éducation de l'enfant ? "... "L'image et l'album, la télévision et le cinéma, les consoles de jeux vidéos ne sont-ils pas en train de plonger l'enfant et l'adulte dans des fantasmagories encore plus stimulantes dans lesquelles le conte s'est métamorphosé ?" J. Hochmann dans "Raconte-moi encore une histoire", traite du conte dans une relation thérapeutique avec l'enfant. À l'aide d'un exemple clinique, l'auteur montre la fécondité d'une inspiration psychanalytique quand il s'agit de faciliter chez un psychotique la remise en route d'un plaisir à imaginer que l'enfant normal découvre en écoutant les contes de fées. Il suggère non pas de considérer les contes comme une prescience naïve des découvertes freudiennes, mais suggère que c'est en utilisant le modèle féerique de la personnalité humaine que la psychanalyse adresse des messages à l'esprit conscient, préconscient et inconscient. Ch. Guérin dans "Le conte et la fonction conteneur", pose les questions suivantes : "Comment situer la valeur des objets culturels que sont le mythe et le conte dans le travail clinique ? Quelles sont les conditions de leur présence et de leur efficacité ?" J. Mery dans "L'enfant-poison", explicite l'intérêt d'une référence à une oeuvre culturelle dans une psychothérapie d'adulte. Les personnages de l'Orestie d'Eschyle, qu'apporte la patiente, vont permettre à l'analyste de saisir le discours qu'elle tient sur sa mère depuis le début de sa psychothérapie, éclairer leurs relations et ce qu'elle vit actuellement dans le transfert. F. Reumaux aborde le devenir des trames anciennes dans les nouveaux contes merveilleux. Deux textes de Ungerer narrent l'histoire d'une petite fille aux prises avec des agresseurs qui rappellent le loup du Chaperon rouge et Barbe-bleue. Sont analysés la structure de ces récits et ce qui a changé dans la nature de l'interdit. Le sixième chapitre, écrit par René Kaes, s'intitule "Le conte et le groupe". Il montre que ce qui se transmet par le conte, "ce n'est pas seulement une leçon de morale ou de pédagogie, une intégration au groupe par la voie d'une norme, c'est aussi un dispositif de représentation, un schéma de conduite, un ensemble de signifiants disponibles, déjà là, prédisposés pour le dire." Ensuite, une étude morphologique et psychanalytique de quatre contes de Grimm : "Les sept corbeaux", "Les douze frères", "Les sept Souabes" et "Les musiciens de Brême". En conclusion, il pointe la capacité du conte à mettre en place une représentation de la réalité psychique (qu'elle soit intrapsychique ou intersubjective) sur plusieurs scènes et dans plusieurs registres, ce qui évite l'univocité et en garanti la richesse.Cet ouvrage éclaire les qualités médiatrices et structurales du conte. Son utilisation dans des dispositifs thérapeutiques souligne l'intérêt de la figuration dans l'abord des difficultés psychiques |
Note de contenu : | Bibliographie, index, illustrations |
Contenu détaillé (dépouillement) : |
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Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10007685 | KAE | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |