Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Psychotic anxieties and containments : a personal record of an analysis with Winnicott |
Auteurs : | / Margaret I. LITTLE / James S. GROTSTEIN , préf. |
Editeur : | Northvale (N.J.) : J. Aronson, 1990 |
Importance : | vi + 129 p. |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-0-87668-785-7 |
Format : | vi + 129 p. / 22 cm |
Note générale : | Analyse in Lectures, Actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1995, n° 11, par S. Sibony |
Langues: | Anglais |
Mots-clés : | Angoisse ; WINNICOTT, Donald Woods ; Ça ; Cure psychanalytique ; SHARPE, Ella Freeman ; Psychose |
Résumé : |
Analyse par S. Sibony parue dans LECTURES, 1995, n° 11 :
Tout au long de ses 40 années de pratique analytique, Winnicott a beaucoup écrit et témoigné de son expérience (il aurait vu 50.000 personnes !). A l'exception de Fragment d'une analyse, nous n'avons cependant aucun compte-rendu d'analyse d'adulte, ce qui rend le témoignage de Margaret Little d'autant plus précieux : la façon d'être de Winnicott dans la relation analytique, son maniement des régressions profondes, les hypothèses théoriques sous-jacentes à sa pratique, sont évoquées de façon vivante par la patiente, elle-même analyste titulaire de la Société britannique de Psychanalyse au moment de son analyse avec Winnicott. Margaret Little, grâce à son apparente «normalité» a fait penser à ses deux premiers analystes qu'elle était «modérément névrosée». Winnicott la reconnaît comme border-line et lui permet de vivre dans le transfert les aspects psychotiques de sa personnalité. Il assure le «maintien» nécessaire à «la régression à la dépendance» afin de permettre «un développement nouveau, rendu impossible ou difficile à l'origine en raison de la carence de l'environnement». (Winnicott : Les aspects métapsychologiques et cliniques de la régression au sein de la situation analytique, 1954)) Margaret Little a 48 ans quand elle entreprend avec Winnicott une analyse qui durera plus de 6 ans (1949-1955/1957). Des aménagements du cadre s'imposent, et Winnicott s'y plie, pour contraignants qu'ils puissent être (ainsi, les séances durent une heure et demi au lieu d'une heure, sans changement d'honoraires ; Winnicott se rend chez Margaret Little 5, 6 ou parfois 7 fois par semaine, et ce pendant trois mois, lorsque la patiente, malade, ne peut se déplacer. Il accepte un appel téléphonique tous les soirs durant certaines périodes, conduit lui-même la patiente à l'hôpital à la veille des vacances, puis va l'y chercher, etc.). Margaret Little fait une description saisissante de sa profonde régression : elle relate son transfert psychotique et le maniement que Winnicott en fait, qui constitue pour elle "la réponse totale de l'analyste aux besoins du patient". Elle relie avec authenticité et pertinence ses réactions transférentielles à leurs racines infantiles, et reçoit l'interprétation qu'elle juge plus tard essentielle, fondée sur «la crainte de l'effondrement». Elle nous permet également, au-delà de la technique, de nous représenter un analyste vivant en situation, et d'appréhender l'implication considérable et la charge émotionnelle que ce type de travail requiert. (Winnicott ne pouvait d'ailleurs accepter une régression totale que s'il se sentait lui-même disponible pour accompagner le patient : il parlait de patients qui avaient du «faire la queue avant d'entrer dans cette phase» et l'on peut se demander comment il parvenait à contenir la régression jusqu'au moment propice...). Ce témoignage passionnant à tous égards nous remplit de gratitude. M. Little, avec une honnêteté et une finesse exceptionnelles, a accepté de livrer son histoire personnelle et l'élaboration de son analyse, pour nous permettre de partager son expérience intime avec un analyste hors du commun. Sylvia Sibony |
Note de contenu : | Bibliographie |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10012999 | LIT | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |