Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Freud, la violence et la dépression : l'Oedipe et le narcissisme |
Auteurs : | / Jean BERGERET |
Editeur : | Paris : Presses Universitaires de France, 1995 |
Importance : | 257 p. |
Collection : | Le fait psychanalytique |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-13-046430-3 |
Format : | 257 p. / 22 cm |
Note générale : |
Analyse in : 1) LECTURES, Actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1995, n°11, par J. Violette. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Narcissisme ; ŒDIPE (mythologie grecque) ; Violence fondamentale ; Dépression ; Imaginaire ; États-limites ; Métapsychologie ; Pulsion de mort |
Résumé : |
-- Analyse : Analyse par J. Violette parue dans LECTURES, 1995, n°11 : Jean Bergeret, psychanalyste de la S.P P., médecin et psychiatre, cofondateur de l'Institut de Psychanalyse de Lyon, est professeur émérite de psychologie pathologique à l'université de Lyon II. Après une longue série d'ouvrages, dont plusieurs consacrés aux toxicomanies et au traitement de ces personnalités qui, sans répondre aux critères classiques de la névrose ou de la psychose, présentent des troubles profonds de leur fonctionnement mental et de leur économie intérieure, les PUF publient aujourd'hui un recueil d'articles qui recouvrent les principaux travaux de l'auteur de 1980 à 1993. Associés à des textes originaux et à des interventions faites dans différents colloques et congrès, ils sont ordonnés de manière à constituer un ensemble dans lequel se développent les pensées et les hypothèses de l'auteur. L'ouvrage est divisé en trois parties intitulées Narcissisme, Oedipe et violence, La métapsychologie interrogée, et Développement de la pensée freudienne. Ancré dans une grande expérience clinique d'une population de patients qui l'ont confronté à la non-congruence de la théorie des névroses élaborées par Freud, le travail de recherche a conduit l'auteur à proposer certaines hypothèses plus à même d'en éclairer les mécanismes. II s'appuie sur les travaux de Laplanche et Pontalis, ainsi que des auteurs anglosaxons dont Bion, Kohut, Kernberg, Jacobson, etc., mais surtout il se livre à une étude serrée des écrits de Freud qui 'vise à établir la filiation entre sa propre pensée et les intuitions de Freud comme à ses méconnaissances. Jean Bergeret postule l'existence d'une force primitive, qu'il appelle violence fondamentale, force sans haine ni amour, qui ne concerne que la survie. Elle ferait écho au premier oracle de la tragédie, qui avait préconisé la mise à mort de l'enfant, premier oracle négligé par Freud dans sa reprise du mythe d'Oedipe, souligne-t-il. Ce serait cette étape occultée qui ferait défaut pour la compréhension et le traitement de ces organisations atypiques mais fréquentes. Cette notion magistralement décrite et argumentée en 1984 dans le livre du même nom, va mener l'auteur à une remise en cause de plus en plus large des constructions théoriques de Freud, en en suivant l'esprit tout en contestant souvent la lettre. Interprétation du mythe fondateur, fantasmes originaires, dualités pulsionnelles et surtout théorie des pulsions - avec la grande question de l'instinct/pulsion de mort - vont être revisités, conduisant Jean Bergeret à revoir la métapsychologie, à postuler l'existence d'organisations dont la référence centrale ne serait pas d'ordre génital oedipien, mais narcissique. Ces sujets, sans être psychotiques, n'entreraient pas dans le conflit et la secondarité oedipienne ; ils seraient fragiles, dépendants de l'entourage, exposés à la dépression, aux troubles du comportement, et aux accidents somatiques. Pour l'auteur, leur traitement nécessite la prise en compte de ces paramètres nouveaux avant que la problématique oedipienne puisse être abordée en raison de la diachronie fondamentale de la violence première. En cela, il s'éloigne de Freud qui a toujours postulé des couples d'opposés synchrones. Pour l'auteur, lorsque la problématique de l'objet et de la rivalité oedipienne se pose, le devenir du sujet est soumis soit à l'intégration de la force dans la relation objectale (on entre alors dans le domaine des névroses), soit à l'incorporation de ces images dans la violence primitive, et la tragédie s'installe.J. Bergeret tient le plus grand compte de l'environnement qu'il soit familial ou collectif ; pour lui, l'évolution actuelle du contexte social et culturel donne une certaine urgence à la révision des théories freudiennes et à leur élargissement. Les deux derniers textes du livre sont consacrés à la recherche et à la formation des psychanalystes.Ce survol très succinct montre combien cet ouvrage dense et riche, sujet à controverse, est stimulant. Son érudition, le souci de maintenir une pensée cohérente avec des concepts bien définis, incite à vouloir découvrir les écrits antérieurs, en particuliers La Violence fondamentale et Le petit Hans et la réalité, qui éclairent et précisent la pensée de l'auteur. J. Violette. |
Note de contenu : | Bibliographie |
Contenu détaillé (dépouillement) : |
Exemplaires (5)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10002232 | BER | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
10002231 | BER | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |
07000300 | BER | Ouvrage | CPRS Genève | Bib. CPRS | Disponible au prêt |
50000230 | BER/0092 | Ouvrage | Lyon | Bib. GLPRA | Disponible au prêt |
06000992 | BER | Ouvrage | St-Etienne BFP | Bib. Francis Pasche | Disponible au prêt |