Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Clinique de la chronicité en psychiatrie |
Auteurs : | / Dominique BARBIER / Jean GUYOTAT , préf. |
Editeur : | Le Plessis-Robinson : Institut Synthélabo, 1995 |
Importance : | 100 p. |
Collection : | Les Empêcheurs de penser en rond |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-908602-62-3 |
Format : | 100 p. / 20 cm |
Note générale : |
Analyse in : Lectures, Actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1995, n°11, par H. Menke-Adler. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Psychiatrie ; Chronicité ; Guérison ; Hospitalisation |
Résumé : |
-- Analyse : Analyse par H. Menke-Adler parue dans LECTURES, 1995, n°11 : Dominique Barbier est psychiatre des hôpitaux et auteur de plusieurs ouvrages sur divers thèmes psychiatriques (Ed. Privat). Le livre qui nous est présenté est une réflexion personnelle sur les hospitalisations de longue durée et sur la chronicité. Il décrit le cas d'un schizophrène de 51 ans qui était d'un niveau socio-culturel élevé au temps de sa première hospitalisation en psychiatrie à 23 ans. Par la suite, au cours des 28 ans d'hospitalisation et de prises en charge thérapeutiques dans différentes institutions, ce patient a été progressivement abandonné par sa famille et sa vie asilaire est devenue sa seule vie sociale. D. Barbier essaie de comprendre comment cet homme est devenu un malade chronique et se demande si cette longue hospitalisation est à considérer comme un échec pour lui et pour les équipes soignantes, ou si sa chronicité était une fatalité, un destin inévitable ? Il distingue plusieurs "facteurs" à l'origine de la chronicité en psychiatrie : - le destin de l'individu, sa pathologie, souvent fixée à partir de la première hospitalisation ; - une attitude de démission de la part de la famille qui se décharge de toutes ses fonctions et responsabilités sur l'institution ; - une série de décisions et projets thérapeutiques : des traitements chimiothérapiques insatisfaisants vécus comme des échecs et aggravant la chronicité : des décisions thérapeutiques qui - au lieu d'être thérapeutiques s'avèrent comme autant de passages à l'acte de certains soignants à bout de ressources psychiques face à la souffrance du patient ; - les caractéristiques de l'institution en tant qu'objet permanent, immobile et anonyme, ayant une vocation de gardiennage. Ces caractéristiques de l'institution favorisent la chronicité des patients. D. Barbier pense que la guérison ne peut exister en psychiatrie, mais qu'elle reste toujours là comme idéal pour les soignants et les malades, un idéal qui tend à annuler le temps passé depuis l'éclosion de la maladie. Est-ce que la vie asilaire chronique peut être évitée ou modifiée ? D. Barbier considère «qu'il faut s'en tenir à accepter la vie institutionnelle à long terme». Maisil souligne que certains projets thérapeutiques contribuent à améliorer la vie du patient. Ainsi parle-t-il de ceux-ci dans l'histoire asilaire de son patient qui avaient favorisé des moments d'évolution riche ou une amélioration relative, à savoir une atténuation de l'instabilité du patient et une diminution de ses tendances suicidaires. L'auteur pense qu'il faudrait inventer pour les malades chroniques et les pathologies déficitaires de nouvelles stratégies. Il considère qu'on peut faire aujourd'hui de nouveaux projets thérapeutiques pour certains de ces malades du fait qu'ils sont mieux tolérés dans leur milieu sociologique grâce aux traitements médicamenteux.Dans l'ensemble ce livre pose beaucoup de questions fort intéressantes sur la chronicité en psychiatrie mais on ne saurait dire qu'il apporte des réponses pleinement satisfaisantes aux questions fort difficiles qu'il soulève. Hede Menke-Adler. |
Note de contenu : | Bibliographie |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10001947 | BAR | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |