Résumé :
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Quatrième de couverture :
Bien qu'elle soit nommée, identifiée comme maladie féminine dès l'Antiquité, l'hystérie est méconnue par les Égyptiens, les Grecs et les Romains, Hippocrate et Galien.Affection de l'être parlant, protéiforme, imprévisible et contagieuse, elle fait échec au discours médical auquel elle emprunte souvent l'idée de ses troubles énigmatiques.Siane Chauvelot le montre admirablement, l'hystérie n'est pas seulement, et depuis toujours, objet de refoulement, elle est symptôme social. Son histoire n'est qu'une suite de scandales, depuis le tapage des communautés de femmes - sorcières et faiseuses d'anges, possédées de Loudun, de Morzine - jusqu'aux suicides collectifs. Aujourd'hui, débaptisée et rhabillée, ici en «syndrome de conversion», là en «trouble de personnalité multiple», l'hystérie change son répertoire avec les modes, mais elle reste cette altération structurale que, seuls depuis Freud, les psychanalystes savent écouter.
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