Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Langage et psychanalyse, linguistique et inconscient : Freud, Saussure, Pichon, Lacan |
Auteurs : | / Michel ARRIVÉ |
Editeur : | Paris : Presses Universitaires de France, 1994 |
Importance : | 276 p. |
Collection : | Linguistique nouvelle |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-13-046464-8 |
Format : | 276 p. / 21 cm |
Note générale : |
Analyse in : LECTURES, Actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1995, n°10, par J. Brill. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Langage ; Linguistique ; Inconscient ; FREUD, Sigmund ; SAUSSURE, Ferdinand de ; PICHON, Edouard ; LACAN, Jacques |
Résumé : |
-- Analyse : Analyse par J. Bril parue dans LECTURES, 1995, n°10 : À quiconque s'efforce de clarifier sa réflexion sur les rapports équivoques mais essentiels qu'entretiennent psychanalyse et linguistique, il sera bien difficile désormais de faire l'économie de cette lecture. Le titre même de l'ouvrage en signale l'ambiguïté au candidat-lecteur d'entrée de "jeu" - car le projet n'est pas sans laisser percer quelque chose d'une intention ludique - il suggère en effet le chassé-croisé des questions que ne cessent de se renvoyer au sujet du langage et de l'inconscient ces disciplines établies que sont psychanalyse et linguistique. Au centre du terrain, Lacan, que l'auteur installe à la croisée de deux filières épistémologiques: l'une que jalonnent les concepts fondamentaux des appareils théoriques développés, chacun dans sa sphère spécifique, par Saussure et par Freud entre lesquels Lacan, à suivre en cela l'auteur, sera amené à jouer les intercesseurs : l'autre selon laquelle, toujours par la grâce de Lacan, nous voyons s'opérer, entre Freud et Pichon la jonction qu'appellent et nécessitent, tant la réflexion linguistique qu'a toujours affectionnée le premier, que la vocation psychanalytique du second (Edgard Pichon fut en 1938, ne l'oublions pas, Président de la Société Psychanalytique de Paris) dont le principal ouvrage, écrit de concert avec son oncle Jacques Damourette, est le monumental Essai de grammaire de la langue française. À chaque «filière», donc, reviendra sa partie de l'ouvrage de Michel Arrivé. Dans la première sont récapitulés - magistralement - les fondements de la pensée saussurienne, avec ses obscurités, ses ambiguïtés, ses contradictions, dans la mesure du moins où leur considération permettra d'élucider les différents points qui en seront ultérieurement «importés» par Lacan. L'auteur se livre alors à une brillante démonstration concernant la façon dont le signifiant lacanien s'engendre, après en avoir dépouillé le «signe», de la pensée saussurienne. La seconde partie ouvre sur la considération de deux aspects explicitement retenus par Lacan, de la pensée linguistique de Pichon et Damourette : leur théorie de la personne grammaticale et leur analyse de la négation. D'un point de vue psychanalytique, ce qui s'avère là en cause, c'est le sujet de l'énonciation, thème que l'auteur articule, en linguiste, avec la problématique de la discordance et de la forclusion. Nous sommes maintenant arrivés à la page 186. Fallait-il de nécessité en ajouter là - précisément là - quelques bonnes dizaines d'autres pour évoquer des «Problèmes» (c'est le titre sous lequel sont groupés ces derniers feuillets) traitant tour à tour et se renvoyant la balle, «du sens opposé des mots primitifs», du «il n'y a pas de...» lacanien et de deux essais : «Lacan sur le style, lecteur de Jarry, Jarry lecteur de Lacan». Chapitre disposés là en vue d'un ouvrage futur ? L'intérêt du livre, brillant et documenté, dans lequel on chercherait en vain - du moins m'a-t-il paru - une assertion sans étai, une opinion sans argument, est double. Au plan de l'histoire de la pensée et de la langue tout d'abord, il met en évidence l'itinéraire difficultueux tant bien que mal suivi par les concepts incertains et polymorphes de «signifiant» et de «signifié», concepts dont on sait l'importance tant en linguistique qu'en psychanalyse et qui exigent en conséquence d'être élaborés avec un soin particulier. Au plan de l'épistémologie psychanalytique ensuite, ce livre stimule en profondeur la réflexion autour des «latences» inconscientes, non seulement du langage, objet de la linguistique, mais des langages, objets de la (ou des) sémiotique(s). Ainsi et à titre d'exemple, lorsque Michel Arrivé établit comment le travail de Lacan sur la forclusion, a «consisté à déplacer dans le champ de l'inconscient une opération préalablement installée dans celui du langage», n'ambitionne-t-il pas aussi d'initier son lecteur à la rigoureuse démarche intellectuelle à la découverte de laquelle son livre pourrait servir de «guide» ? Jacques Bril. |
Note de contenu : | Bibliographie, Index |
Exemplaires (2)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10001701 | ARR | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
10016716 | ARR | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |