Type de document : | texte imprimé |
Titre : | La consolation : essai sur le soin psychique |
Auteurs : | / Jacques HOCHMANN |
Editeur : | Paris : Odile Jacob, 1994 |
Importance : | 328 p. |
Collection : | Psychologie |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7381-0266-9 |
Format : | 328 p. / 22 cm |
150 FF | |
Note générale : | Analyses in Lectures, Actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1995, n° 9, par D. Weill ; Carnet Psy, 1994, n° 2, p. 10, par S. Lebovici |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Psychiatrie ; Institution ; Psychose |
Résumé : |
Analyse par D. Weill parue dans Lectures, 1995, n° 9 : Jacques Hochmann, professeur de psychiatrie, psychanalyste membre titulaire de la S.P.P., présente sous ce beau titre "La consolation" un essai sur le soin psychique, à la fois méditation et réflexion, sur sa pratique, sur les courants qui ont traversé la psychiatrie des trente dernières années et par lesquels il s'est laissé traverser, dans cette période particulièrement féconde. Cet itinéraire est dévoilé avec un regard critique, l'évidence d'une grande culture et beaucoup d'humanité : neurologue et psychanalyste, ayant exploré les nouvelles thérapies californiennes, acteur engagé dans la psychiatrie communautaire, il connaît la réalité des pratiques institutionnelles, la cure type et se méfie de tous les dogmatismes. Chaque étape de son parcours est illustrée par des histoires de malades, des personnes, non des "vignettes cliniques",des histoires dans lesquelles il est impliqué, ponctuées de ses réflexions, voire de son auto-analyse. La lecture du journal tenu par l'auteur pendant une expérience extrême avec des psychopathes est un document rare. Mais surtout, ce faisant, il met en pièce non seulement les idéologies simplificatrices mais aussi les conceptualisations abusives, en en montrant le soubassement contretransférentiel. Certains chapitres témoignent d'une expérience originale : le travail à domicile avec les familles, le dispensaire ouvert aux psychopathes, les autistes et l'abord des familles. Mais l'ouvrage s'articule autour de la question centrale "Psychanalyse et Psychiatrie". Cet article pose la question du transfert psychotique dont l'auteur dit, "au risque de choquer" qu'il ne le croit pas possible. "Il n'y a pas de psychanalyse des psychoses." Pour illustrer son propos et montrer la voie, il nous convie à une relecture de La Gradiva et peut ainsi nous dire que "Le soin est un conte", celui qui donne sens à ce que le patient a vécu et continue de vivre avec ses thérapeutes appuyant les uns et les autres sur une réalité partagée. "La psychanalyse intervient alors comme `un fond métaphysique d'hypothèse', selon l'expression de Karl Popper, une matrice à fabriquer des histoires. Elle permet de relier entre eux, autrement que sur un mode délirant, dans une construction acceptable, les avatars du quotidien". Si J. Hochmann considère qu'il n'y a pas de traitement possible des psychoses en dehors d'une institution, le mot "institution" a pour lui un sens plein. L'institution est ce qui a pour rôle d'instituer, d'enseigner, de transmettre. Le sujet peut alors se définir comme une institution mentale, celle qui organise les pensées en succédant au refoulement primaire. C'est cette instance que le psychotique a perdu ou est en train de perdre ; il est un "personnage en quête d'auteur." Alors comment soigner la folie, sans la réprimer ni l'exalter ? Faisant pièce aux mythes de la réparation, de la restauration narcissique, de la régression à l'archaïque, au traumatisme initial, il nous montre qu'il est illusoire pour le soignant de changer la famille ou l'organisation sociale. Qu'est-ce alors que soigner ? Le paradigme de cette activité pourrait être la dynamique du soin maternel. Il serait possible de proposer une métapsychologie de la consolation dans la métaphore maternelle, racine de l'intersubjectivité ; soin maternel fait de gestes, d'élans et de paroles, toujours imparfait, mais de cette imperfection même se constitue le sujet. Le soin maternel ne peut servir d'exemple au soin professionnel que sur un plan métaphorique. C'est, dit l'auteur, "une métaphore de métaphore". L'un comme l'autre, pour être consolateurs, ont d'abord une fonction métaphorisante étayée sur une réalité partagée. Ils instaurent une relation signifiante se déroulant dans un temps qui permet la constitution de ce que Daniel Sterne appelle "une enveloppe narrative." Mais à l'heure du GATT, J. Hochmann s'interroge : pris entre les tentations réductrices de la biologie, du comportementalisme et les économies des dépenses de santé, comment les psychiatres, s'ils ne disparaissent pas, pourront-ils continuer à prodiguer ce soin sur mesure, pour chaque malade, selon sa personnalité et son histoire. Malgré un optimisme énoncé, c'est sur cette inquiétude que se termine ce bel et riche ouvrage |
Exemplaires (6)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10023956 | HOC | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
10005657 | HOC | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |
07001358 | HOC | Ouvrage | CPRS Genève | Bib. CPRS | Disponible au prêt |
50000864 | HOC/0449 | Ouvrage | Lyon | Bib. GLPRA | Disponible au prêt |
06000728 | HOC | Ouvrage | St-Etienne BFP | Bib. Francis Pasche | Disponible au prêt |
08001921 | 1015/HOC | Ouvrage | Toulouse | Bib. Toulouse | Disponible au prêt |