Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Les crimes contre l'humanité : du silence à la parole : études cliniques |
Auteurs : | / Pierre MOUTIN / Marc SCHWEITZER / Marie-Josée CHOMBART DE LAUWE , préf. |
Editeur : | Grenoble : Presses Universitaires de Grenoble, 1994 |
Importance : | 127 p. |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7061-0556-2 |
Format : | 127 p. / 22 cm |
Note générale : | Analyse in : Lectures, Actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1995, n° 9, par R. Menahem |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Génocide ; Survivant ; Camp de concentration ; Guerre ; Torture ; Violence |
Résumé : |
Analyse par R. Menahem parue dans LECTURES, 1995, n°9 :
Ce travail est le résultat d'une recherche effectuée à l'occasion du XXVIe Congrès de l'Association française de criminologie, Lyon 1990 (Le crime contre l'humanité). Ce type de crime a été défini par le Tribunal militaire international de Nuremberg pour poursuivre et châtier les grands criminels de guerre. Les auteurs sont deux psychiatres qui ont rassemblé et commenté un nombre important d'études cliniques menées sur les victimes de ces crimes ainsi que sur leurs descendants, ceci afin d'élargir la base d'étude fournie par le cadre juridique, souvent imprécis et controversé. Les sources d'information comprennent des récits et témoignages des victimes (exceptionnellement des bourreaux) et des études scientifiques. Les limites d'un tel travail sont évidentes entre le désir de silence, puis la réorganisation des souvenirs traumatiques de la part des déportés, la surdité du monde, et les présupposés juridiques et psychiatriques, les distorsions sont inévitables. Malgré cela, un tel travail s'impose pour lutter efficacement contre "le crime de silence" (Bertrand Russell). Les troubles psychiques et les réactions psychologiques observés chez les victimes directes ou indirectes des génocides sont décrits comme des manifestations anxieuses et dépressives, des troubles de l'identité. Dans les autres situations extrêmes liées le plus souvent à des violences d'État, on observe des états psycho-traumatiques voisins. Quant aux bourreaux, on constate la rareté des troubles mentaux, au sens psychiatrique du terme. Le rôle des facteurs de "mise en condition" semble primordial. Les aspects thérapeutiques comportent la mise en oeuvre de soins médicaux : psychothérapies, chimiothérapies, associés à des mesures sociales d'accompagnement et d'indemnisation. Pour passer du silence à la parole, une pleine reconnaissance de ces troubles est nécessaire. La violence provenant de la réalité externe a certes des répercussions sur le fonctionnement psychique; mais comment rendre compte de l'impact de ces situations hors du commun alors qu'on ne dispose que des catégories psychiatriques classiques ? Souhaitons qu'une révision de nos conception ne soit pas rendue nécessaire par la répétition de tels crimes contre l'humanité. |
Note de contenu : | Bibliographie |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10012289 | MOU | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |