Type de document : | texte imprimé |
Titre : | L'idéal du moi dans le contre-transfert : garant de créativité et de mesure dans la cure psychanalytique |
Auteurs : | / Théa-Hélène FUA DE CAMONDO / Pierre FERRARI , préf. |
Editeur : | Meyzieu : Césura, 1994 |
Importance : | 192 p. |
Collection : | Psychanalyse |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-905709-67-7 |
Format : | 192 p. / 21 cm |
140 FF | |
Note générale : | Analyse in Lectures, Actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1995, n° 9, par Dominique Bourdin |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Contre-transfert ; Idéal du moi ; Cure psychanalytique |
Résumé : |
Analyse par Dominique Bourdin parue dans Lectures, 1995, n° 9 : Ce petit livre d'une collègue, attachant et déroutant, vient faire l'éloge de l'idéal du Moi de l'analyste "garant de créativité et de mesure dans la cure analytique". C'est à un dialogue, ou mieux à un ballet intérieur que nous sommes conviés, puisque l'écoute de l'analyste se confronte au surmoi vigilant d'un "éminent confrère", dont les mises en garde sont déjouées par "Nathan le Sage", figure identifiée à la liberté intérieure de l'analyste, que fonde son Idéal du Moi. Ennemi du statu quo, garant d'une présence sans faille, Nathan le Sage permet à l'analyste de s'autoriser une certaine folie, ou du moins une fantaisie et une liberté qui soutiennent les écueils de la relation transférentielle, et permettent les "percées" inattendues par lesquelles progressent certaines cures. Cette rhétorique un peu démonstrative prend bien davantage de saveur lorsque l'auteur la met en rapport avec son propre itinéraire analytique, marqué par Sacha Nacht, Didier Anzieu et Anne Clancier, ainsi que par André Green et Jeannine Kalmanovitch. Mais aussi par le danseur Laban et par le texte biblique : Lekha, "va pour toi"; l'injonction faite à Avram de quitter Ur pour le pays de Canaan figure également cette voie vers la liberté intérieure. L'idéal du Moi se fait producteur de figures symboliques, d'identifications fondatrices qui permettent à l'analyste de faire fonds sur ses ressources internes, dans un mouvement intuitif dont on ne peut rendre compte que dans l'après-coup. La seconde partie du livre se fait explicitement théorique, ou plutôt didactique, reprenant systématiquement les principaux textes de référence sur l'idéal du Moi, en une lecture serrée mais allusive, qui juxtapose les apports sans vraiment les articuler. C'est peut-être ce qui reste un peu décevant : un ensemble de notes de travail, orientées vers une reprise des fonctions positives de l'Idéal du Moi, ne suffit pas à en donner une présentation raisonnée, alors même que la première partie nous faisait attendre une relecture fine et créatrice. De belles pages sur la déception, à la suite de Sztulman, des notations sur les audaces de l'acte de traduire, quelques perles associatives ne suffisent pas tout à fait pour dépasser l'impression de bric-à-brac théorique, malgré la pertinence des références et des remarques. D'autant que les notations sur la notion de contre-transfert, tout aussi essentielles au propos, sont beaucoup moins fouillées. On perçoit ici combien le travail d'écriture est un travail élaboratif, avec l'impression que le livre s'arrête à mi-chemin dans cette voie. Mais les présentations cliniques nous livrent l'intuition de l'analyste au travail, nous font entrer dans ses modes d'élaboration psychique et théorique, avec une liberté de ton rafraîchissante. La capacité à rendre compte des perplexités, voire d'impasses comme celle de l'idéalisation réciproque, suppose effectivement cette liberté intérieure dont le libre fait l'éloge. La créativité de l'écoute et de l'interprétation sont mises en lumière avec simplicité et vigueur. Les demandes adressées à l'analyste d'être un miroir narcissique resplendissant résonnent avec force. Figure de l'Idéal du Moi, produite par lui, expression de l'ouverture et de l'équilibre qu'il rend possible, Nathan n'est pas l'Idéal du Moi : il me semble que le raccourci théorique qui les identifie se poursuit au long du livre par cette impression d'un raccourci de l'élaboration qui laisse le livre à mi-chemin entre le témoignage sur une pratique et la construction d'une réflexion devenue assez libre pour être autonome et créatrice, à partir même des références qui la nourrissent. Chaleureux et éclairant, ce petit livre pourrait être un grand livre. Il reprend et approfondit sur un plan plus général les intuitions présentées par "La Double Rencontre": Théa-Hélène Fua y présentait une cure difficile, et la créativité conceptuelle qu'exigent de telles situations. Prenant délibérément partie pour une (re)valorisation de l'Idéal, contre les injonctions qui invitent à s'en défier, l'ouvrage est très convaincant dans ses intuitions, parfois irritant ou insatisfaisant dans sa rhétorique qui reste démonstrative et parfois pesante, tandis que l'écriture proprement théorique qui s'y amorce éveille notre faim, mais nous laisse en suspens. Mais peut-être est-ce une façon délibérée de nous renvoyer à notre propre écoute, et de nous inviter à l'attention envers notre créativité intérieure, dont le livre montre si bien la fécondité, et aussi les risques d'étouffement |
Note de contenu : | Bibliographie |
Exemplaires (3)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10009548 | FUA | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
10009547 | FUA | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |
07000993 | FUA | Ouvrage | CPRS Genève | Bib. CPRS | Disponible au prêt |