| Material Type: | printed text |
| Title: | Les contenants de pensée |
| Authors: | / Didier ANZIEU / Geneviève HAAG / Serge TISSERON / Guy LAVALLEE / Myriam BOUBLI / Jean LASSEGUE |
| Publisher: | Paris : Dunod, 1993 |
| Pagination: | 212 p. |
| Series: | Inconscient et culture |
| ISBN (or other code): | 978-2-10-001198-8 |
| Size: | 212 p. / 22 cm |
| General note: |
ANALYSE in :
1) Etudes psychothérapiques, 1994, n° 9. pp.193-196 par C. DOZ-SCHIFF. 2) Lectures n°6, fev 1994, par M.M. Arcadias, p. 5-7 |
| Languages: | French |
| Keywords : | Contenant ; Pensée ; Enveloppe psychique |
| Abstract: |
-- Analyse :
Analyse par M.M. Arcadias parue dans LECTURES, 1994, n°6. Freud, dès 1920, considère que l'enveloppe ou membrane spéciale, qui pour l'être vivant fait fonction de pare-excitation, est plus importante que la réception de l'excitation elle-même. Esther Bick et Didier Anzieu nous ont habitués à penser parOOOO la métaphore de peau psychique cette première mise en relation des éprouvés du corps et des éléments ressentis de l'apport extérieur. C'est ce qui deviendra le moi pensant. Peau, feuillet, écorce, miroir, tous ces articles si différents nous font ressentir la polysémie et la plurialité de ces enveloppes psychiques mises en place. Le titre de "Contenants de pensée" situe ce travail dans la suite de l'oeuvre de Bion. Pour Anzieu, la pensée est un analogique du moi comme le moi est un analogique de la peau du corps. La forme contient la matière, se moule sur la chose. La pensée contient les pensées et toute pensée est une idée du corps. Anzieu "enveloppe" de sa précision linguistique chacun de ses concepts qui sont un analogique nié du corps, le moi peau ayant le statut épistémologique intermédiaire entre métaphore et concept. Il nous propose une grille "peau" pour suivre le passage des différents niveaux d'abstraction : peau, moi, pensée. S'appuyant sur la pensée de Spinoza, sur des exemples cliniques et sur Beckett, il évoque des qualités différentes de contenance ainsi que le risque de destruction de la capacité de penser par perte du contenant psychique. Pour G. Haag, la géométrie primitive du moi est traduite par l'émergence des structures radiaires dans les dessins d'enfant après la fermeture des premiers cercles (exemple du dessin du soleil). Entre le feuillet interne et le feuillet externe de la peau psychique pourrait se mettre en place, grâce au système projectif identificatoire, une zone privilégiée transitionnelle, avec entretien auto-érotique des liens. Le matériel répétitif des enfants autistes signalerait l'échec de ce dédoublement. Dans le fonctionnement originaire, au carrefour des trois séries de facteurs que sont les éprouvés corporels, les possibilités de communication de l'enfant et les réponses maternelles, Serge Tisseron veut mettre en évidence des schèmes radicalement étrangers à l'univers linguistique; ces schèmes, première enveloppe psychique et première organisation de transformation, vont s'effacer par la suite devant la structure plus complexe du fantasme et la reprise symbolisante, tout en participant cependant aux premières images du corps. S'ils n'ont pas eu la confirmation maternelle nécessaire au développement de la vie mentale, ils risquent de subsister sous forme d'images répétitives et monotones dont la structure est radicalement différente de celle du fantasme. Par des exemples cliniques, où apparaîssent des structures complexes, Tisseron montre la pathologie des schèmes d'enveloppe et des schèmes de transformation, leur compensation l'un par l'autre, leur évolution possible dans le cours de la cure. Pour lui, la valeur du travail de Winnicott est d'avoir su retrouver avec l'enfant, dans son gribouillis, le contour qui contient la forme. De même, il veut, lui, repasser avec le crayon des mots les traits de l'image du patient qui dessinent uni forme contenante et la lui renvoyer en miroir. Avec G. Lavallée, nous nous trouvons devant le phénomène spécifique de la vision qui jette le moi au dehors. Cette décorporation risque de faire éclater le moi peau. La perception devient traumatique sans le miroir psychique qui permet la boucle contenante et subjectivante de la vision. Pouvoir se voir en voyant le monde, c'est avoir intériorisé le miroir maternel et l'avoir oublié. Pour M.Boubli, l'ouverture organisée de la peau, la bouche, origine des premières expériences fondamentales, va être au service du lien de la pensée et du langage. L'espace de la bouche est la première figuration du corps, son investissement est nécessaire à l'acquisition et au développement du langage. Cette évolution est difficile si des vécus de dangerosité contaminent tout ce qui passe par là, y compris les mots, les sons. Nous suivons avec M. Boubli cette évolution dans la cure d'une petite fille écholalique. Poussant jusqu'à son point ultime le thème de ce livre, pas de pensée sans la contenance de la peau, l'article de J. LASSEGUE nous montre qu'il en faut une, même pour une machine à penser. Découvrant son concept de machine universelle, Turnig a eu l'idée d'une peau protectrice et sexuée. Marguerite Marie ARCADIAS |
| Contents note: | Bibliographie, Index, Illustrations |
| Content : |
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Copies (7)
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