| Type de document : | texte imprimé |
| Titre : | La révolution fratricide : essai de psychanalyse du lien social |
| Auteurs : | / Jacques ANDRÉ |
| Editeur : | Paris : Presses Universitaires de France, 1993 |
| Importance : | 253 p. |
| Collection : | Bibliothèque de psychanalyse |
| ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-13-045169-3 |
| Format : | 253 p. / 21 cm |
| Note générale : | Analyse in : LECTURES, 1994, n°6, par F. Coblence, pp 1-2. |
| Langues: | Français |
| Mots-clés : | Lien social ; Liaison pulsionnelle ; Originaire social ; Révolution française ; Fraternité ; Histoire ; Politique ; Homosexualité masculine |
| Résumé : |
-- Analyse : Analyse par F. Coblence parue dans LECTURES, 1994, n°6. Qu'est-ce qu'une psychanalyse du lien social et qu'apporte la psychanalyse à la compréhension d'un moment de l'histoire collective ? C'est à répondre à de telles questions que s'attache le livre de Jacques André et la passionnante analyse de la Révolution française à laquelle il nous convie. La Révolution française apparaît, à bien des égards, comme un moment privilégié : les représentations récurrentes de l'origine qu'elle met en scène, la radicalité de l'événement, l'intensité des régressions, la véhémence des affects offrent à l'analyste attentif un matériau de premier ordre pour tenter de saisir, comme in statu nascendi, les constituants originaires du lien social, sa genèse. Celle-ci se donne à entendre, à lire, à voir dans le cours des événements, les discours, les représentations visuelles. La peinture de David notamment, son cheminement d'esquisses en tableaux, est interrogée par Jacques André en ce qu'elle constitue, dans l'équivocité pour ainsi dire exemplaire du visuel, un "miroir" de la Révolution, de ce qu'elle montre et de ce qu'elle occulte. Jacques André en prévient clairement : une psychanalyse du lien social n'est en aucun cas une "application" des théories freudiennes à un événement historique, pas davantage bien entendu qu'une "psychanalyse" de ses principaux acteurs. C'est bien le social lui-même qui est son objet en tant que, dans la Révolution française tout particulièrement, est posée inlassablement la question fondamentale de ce qui l'unit ou le désunit, et de la source pulsionnelle du rassemblement comme de la désorganisation des hommes. C'est à partir de la mise en évidence de cette source pulsionnelle que l'affect et le social s'articulent. Jacques André propose d'abord une relecture des textes freudiens qui vise à mettre en évidence la dualité des théories du lien social, la première opposant le père aux fils, l'autre se jouant entre la mère et le plus jeune fils. De ces deux scénarios, le premier - de loin le plus développpé Freud - évacue le règne des femmes, comme si ce temps maternel était ce qui faisait courir le plus grand danger à l'état de société naissant. Dans leu hétérogénéité et leur incompatibilité mêmes, ces deux théories fournissent cependant un fil conducteur qui éclaire l'ensemble des événement révolutionnaires, et en particulier le fameux passage d'une première révolution "consensuelle" à une seconde révolution où le déchaînement du principe désorganisateur" (selon le mot de Brissot) culmine dans la Terreur et l'auto-destruction. Ce fil conducteur est la notion de fraternité, précisément la plus méconnue des trois notions de la devise républicaine. Du moment inaugural du Jeu de paume - l'Assemblée des frères - au régicide qui cesse d'apparaître comme meurtre fondateur ou même comme moment décisif et aux épurations fratricides, la fraternité, de désirée qu'elle était, devient fantasmatiquement accomplie, jusqu'à la forme auto-meurtrière de l'amour de l'Un. C'est dire que la Terreur n'est pas un accident second mais qu'elle est inscrite dans la trame même de l'acte de naissance de la République. Montrer dans la fraternité, et donc dans l'homosexualité, le fil conducteur des événements et la composante essentielle du lien social, c'est montrer enfin dans le même mouvement que le féminin constituerait, pour la res publica, l'altérité, la menace pulsionnelle qu'il s'agit de conjurer. On trouvera là un des points d'articulation de ce livre avec les autres travaux de Jacques André consacrés à la féminité. Françoise COBLENCE |
| Note de contenu : | Bibliographie, Index |
Exemplaires (5)
| Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
|---|---|---|---|---|---|
| 10022984 | AND | Ouvrage | BSF Paris | Fonds Françoise Coblence | Consultation sur place |
| 10001186 | AND | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
| 10001187 | AND | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Sorti jusqu'au 11/11/2023 |
| 10016641 | AND | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |
| 07000114 | AND | Ouvrage | CPRS Genève | Bib. CPRS | Disponible au prêt |
