Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Adieu : essai sur la mort des dieux |
Auteurs : | / Jean-Christophe BAILLY |
Editeur : | La Tour d'Aigues : Editions de l'Aube, 1993 |
Importance : | 143 p. |
Collection : | Monde en cours |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-87678-137-5 |
Format : | 143 p. / 17 cm |
Note générale : | Analyse in : "Lectures" Actualités de la Bibliothèque S. Freud, 1994, vol.7, par M.L. Roux. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | PAN (divinité grecque) ; Mort ; Dieu ; Athéisme |
Résumé : |
-- Analyse : Analyse par Marie Lise Roux parue dans "Lectures", 1994, vol.7 : "Dieu est mort", et l'auteur nous annonce alors qu'en réalité, nous (les philosophes) n'avons pas "pensé" la mort de Dieu et donc pas "fait notre deuil"de cette notion. Bailly nous offre alors de donner un "tombeau" à Dieu, car Dieu, dans notre culture n'est plus qu'un fantôme, c'est-à-dire un mort sans sépulture. Après un début aussi alléchant, nous restons malheureusement sur notre faim, non que J.Ch. Bailly soit à court d'érudition, mais la revue - forcément rapide dans le cadre d'un si court ouvrage - des différentes périodes dans la pensée occidentale, des dieux égyptiens, grecs et du Dieu chrétien (ici d'ailleurs seulement "Jésus"), puis du monde moderne, des Lumières, de l'échec de la Science "grammaire du monde", des lacunes du Capital, responsable de l'absence de partage et de la mise en coupe réglée du monde - cette revue, brillante mais un peu convenue, ne nous montre guère en quoi ce que l'auteur appelle "l'ouvert" sera le tombeau de Dieu. Bailly nous propose, en effet, un retournement de la pensée concernant notre présence au monde, non pas comme "montée" mais comme "descente", au sens où nous sommes les "descendants" de pensée de Dieu. Nous aurions donc à "remplacer la trace (de Dieu) par le souvenir et l'idolâtrie de l'absence par l'affirmation de "l'ouvert". C'est par une subtile lecture d'abord du Cratyle, ensuite du texte de Plutarque sur l'annonce de la mort du Grand Pan, que l'auteur nous invite à réfléchir à l'effet de "parution" que confèrent nomination et langage. Ici, évidemment, le psychanalyste dresse l'oreille car Bailly va sans cesse confondre représentation" et "nomination", comme si pour lui (et pourquoi pas) représentation de mots et représentation de choses ne faisaient qu'un. C'est d'ailleurs l'essentiel de la critique que l'on pourrait faire à cet ouvrage : la confusion entre le dieu et sa représentation et, par conséquence, entre le visible et l'invisible, entre le manifeste et le latent. C'est d'ailleurs, me semble-t-il, un symptôme révélateur du livre que d'avoir résolument fait disparaître de sa revue historique de la pensée de Dieu, la pensée juive d'un Dieu dont la représentation est interdite. L'invisibilité de l'absence de Dieu, selon l'auteur, met l'accent sur le Dieu qui parle, un dieu oraculaire, dont l'absence laisse le monde inchangé "rien n'y a bougé", le monde sans dieu reste intact, même s'il ne s'y montre pas. C'est la faiblesse de ce texte d'avoir sans cesse centré sa démonstration sur le vu plutôt que sur l'entendu. Il nous prive ainsi d'une réflexion plus approfondie sur "le tombeau de Dieu". Marie Lise ROUX |
Exemplaires (2)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10001951 | BAI | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
10001950 | BAI | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |