Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Psychanalyse : l'homme et ses destins |
Auteurs : | / Jean FLORENCE / Antoine VERGOTE / Jozef CORVELEYN / Rudolf BERNET / Paul MOYAERT / Léon CASSIERS |
Editeur : | Paris : Peeters, 1993 |
Importance : | 367 p. |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-87723-060-5 |
Format : | 367 p. / 24 cm |
Note générale : | Analyse in Lectures, actualités de la Bibliothèque Sigmund Freud, 1994, n° 7 par Dominique Bourdin |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Névrose ; Théorie psychanalytique ; Psychose ; Interprétation |
Résumé : |
Analyse par Dominique Bourdin parue dans Lectures, 1994, n° 7 : Cet ouvrage collectif vise à présenter la psychanalyse à un public non spécialisé. En tant qu'ensemble articulé de concepts théoriques, elle est considérée comme une science de l'homme par les auteurs - qui se réclament à la fois d'une pratique psychanalytique et d'autres spécificités, par exemple philosophique ou théologique. Ils insistent également sur ces caractéristiques comme méthode d'investigation et de traitement mettant en valeur l'activité du patient dans la cure ainsi que les richesses de la libre association suscitée par la règle fondamentale. L'insistance porte sur une conception assez spiritualiste du caractère humanisant de la psychanalyse, dans la mesure où elle montre à quel point l'homme est constitué par son histoire, et où "cette activité techniquement définie consiste néanmoins en l'acte humain le plus fondamental qui soit : se dire". L'ensemble de l'ouvrage est d'ailleurs souvent marqué par une tendance apologétique un peu désagréable, comme s'il s'agissait moins d'informer que de rassurer un public méfiant (notamment des milieux religieux, sans doute). La méthode thérapeutique de la psychanalyse par J. Florence présente quelques repères, notamment sur le transfert et sur le symptôme, mais surtout une vulgarisation des conceptions lacaniennes sur le déplacement de la demande et sur "l'éthique de la psychanalyse". Elle est suivie d'une réflexion assez pertinente sur la règle fondamentale et l'interprétation. A. Vergote y prend parti contre les séances écourtées. La clinique de l'hystérie et de la névrose obsessionnelle est longuement étudiée, sous une forme largement descriptive et psychodynamique. L'hystérie sert à présenter la phase phallique (à laquelle est référée le complexe de castration, l'oedipe n'intervenant que dans un second temps... ) et les problématiques identificatoires ; la névrose obsessionnelle témoigne de la régression (à la phase sadique-anale) et des mécanismes de défense. Un chapitre sur la dépression souligne "la relation circulaire existant entre la toute puissance imaginaire de l'Idéal du Moi et l'effondrement dépressif de celui-ci", et laisse entendre l'influence des conditions sociales et idéologiques sur la fréquence et la gravité des dépressions (distinguées de la mélancolie). C'est ensuite seulement que sont abordés certains fondements théoriques, autour de l'inconscient, du fantasme et du couple pulsion/langage. La découverte de l'inconscient et les concepts métapsychologiques sont référés essentiellement à la première topique, la seconde étant à peine présentée. En revanche, des développements assez importants sont consacrés aux représentants psychiques de la pulsion, la représentation et l'affect, ainsi qu'aux processus primaire et secondaire. La place accordée au fantasme n'aboutit au mieux qu'à une phénoménologie assez décevante, référée bien davantage à l'idée d'activité imaginaire qu'à une véritable conception métapsychologique. Nous ne sommes pas étonnés dans ce contexte de voir que le pulsionnel tend à se réduire à l'étude des pulsions partielles et au circuit pulsionnel de l'autoérotisme; une certaine importance est donnée à la formation du Moi, introduisant une analyse critique de l'ego-psychology ; les développements sur le narcissisme permettent de présenter le stade du miroir, puis le circuit symbolique de la parole. Même l'analyse du complexe d'Œdipe reste dépendante de ces représentations du spéculaire et du symbolique. Retour à la clinique avec une présentation des psychoses, essentiellement sémiologique, et un chapitre sur les perversions, plus psychanalytique dans ses analyses cliniques, mais finalement orienté vers une conception des perversions comme désaveu de la Loi, favorisant le glissement de la perversion à la réflexion sur la perversité. L'étude des analyses de la religion dans l'œuvre freudienne ne s'arrête que sur Totem et tabou, pour en donner une lecture fondamentaliste si caricaturale que la critique en est aisée : il est clair que le seul interlocuteur retenu est ici Lacan. Néanmoins, certaines notations sur les fantasmes religieux des analysants et sur leur perlaboration sont suggestives. L'ouvrage s'achève par une réflexion sur l'éthique de la psychanalyse (qui s'étaie sur Lacan tout en s'en démarquant) : d'une part la neutralité de l'analyste, d'autre part les implications et les enjeux éthiques mis en évidence par le conflit névrotique et par l'expérience de la cure. Il s'agit, à partir de la tension entre la pulsion et la culture, d'accéder à l'ordre symbolique. Au total cette présentation idéologisante de la psychanalyse génère une certaine irritation, malgré des descriptions pertinentes et un contenu assez riche. Le souci apologétique, l'allégeance lacanienne, l'orientation spiritualiste et moralisante viennent obérer un travail ambitieux qui ne tient que partiellement ses promesses |
Contenu détaillé (dépouillement) : |
|
Exemplaires (3)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
---|---|---|---|---|---|
10007794 | FLO | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
10007795 | FLO | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |
07000961 | FLO | Ouvrage | CPRS Genève | Bib. CPRS | Disponible au prêt |