Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Le Docteur Gaëtan Gatian de Clérambault, sa vie et son oeuvre (1872-1934). |
Auteurs : | / E. RENARD / Serge TISSERON , préf. / Philippe PIGNARRE , postf. |
Editeur : | Le Plessis-Robinson : Institut Synthélabo, 1992 |
Importance : | 197 p. |
Collection : | Les Empêcheurs de penser en rond |
Format : | 197 p. / 20 cm |
Note générale : | Analyse in LECTURES n°6 Fev 1994 par M.M. Aracadias, p.37-38. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | CLERAMBAULT, Gaétan de Gatian |
Résumé : |
-- Analyse : Analyse par M.M. Arcadias parue dans LECTURES, 1994, n°4. Les multiples facettes de la personnalité et de l'oeuvre du Dr de Clérambault, l'intérêt que Lacan lui a porté, l'exposition en 1990 de ses photographies de drapés, ont contribué à une fascination sensible actuellement. La réédition de la thèse d'E. Renard (1942), faite à l'instigation du Dr Heuyer, constitue un outil de référence important et qui, jusqu'à présent, faisait défaut. Dix-huit ans après le suicide du célèbre psychiatre de l'Infirmerie spéciale, E. Renard avait pu encore être en relation avec des membres de sa famille ainsi qu'avec certains de ses élèves. Dans son introduction, Serge Tisseron nous montre bien que l'absence de ce document tendait à prendre un aspect aussi mystérieux que la légende ellemême du Dr G.G. de Clérambault. Les propos les plus fantaisistes couraient sur lui et alimentaient le mythe. Philippe Pignare, directeur de la collection, défend aussi l'intérêt de la publication de ce texte. La complexité, l'actualité, le devenir de ce personnage lui paraissent nécessiter une approche non mutilée, même si elle ne peut jamais être cernée. La thèse elle-même se lit avec plaisir, non sans un certain amusement pour son caractère fortement hagiographique "sa mort comme sa vie fut audessus des critiques, elle peut affronter la pleine lumière". Le caractère inconditionnel de l'admiration ne peut que conduire, en négatif, le lecteur à s'interroger sur les particularités des pratiques érotiques de Clérambault, sur l'étrangeté de son esthétisme et sur le caractère manipulatoire de ses entretiens psychiatriques. On comprend que tous ces éléments aient alimenté une légende pas toujours favorable, Nous suivons cependant bien E. Renard quand elle nous présente l'originalité créatrice de Clérambault, tissus, poupées, drapés, photographies, théâtre. L'exposé de l'oeuvre psychiatrique est clair. Il est intéressant d'avoir une description aussi complète et précise du syndrome d'automatisme mental. Dans le contexte de la psychiatrie de l'époque, on comprend bien que le délire, présenté comme secondaire à l'hallucination, ait pu aporter un important changement de perspective. Le délire ne devient plus que la tentative de rationalisation d'un sujet soumis à un phénomène nouveau, affronté à une deuxième personnalité. Par la clarté même de son exposé, E. Renard inciterait à donner cependant crédit à l'accusation d'organicisme faite à Clérambault, exemple l'origine infectieuse probable de l'automatisme mental. La dernière partie de la thèse traite de l'érotomanie.Dans sa post-face, Philippe Pignare part de l'oeuvre pour amorcer une étude clinique, mettant l'accent sur la façon dont les deux personnalités de Clérambault se nouent ensemble. Marguerite Marie ARCADIAS |
Exemplaires (2)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10021135 | REN | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
10011270 | REN | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |