Tipo de documento: | texto impreso |
Título: | Le feu et la cendre : Travail de deuil et rites funéraires dans un village libanais : Abdilly-Batroun |
Autores: | / Nagib KHOURI , Autor / Simone DECOBERT , Prefacio, etc |
Editorial: | Paris : L'Harmattan, 1993 |
Número de páginas: | 347 p. |
Colección: | Santé, sociétés et cultures |
ISBN/ISSN/DL: | 978-2-7384-1878-4 |
Dimensiones: | 347 p. / 21 cm |
Nota general: | Analyse in : Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, 1993, n° 21, pp. 194-196 ; Lectures, n° 6, 1994, par M. Papageorgiou, p 31-32 |
Langues: | Francés |
Clasificación: | Deuil ; Rites funeraires ; Ethnopsychanalyse ; Liban ; Christianisme ; Poésie ; Pleurs ; Mère ; Exhibitionnisme ; Narcissisme |
Resumen: |
Analyse par Marina Papageorgiou parue dans Lectures, 1994, n° 6 :
Docteur en Psychologie clinique et membre de la Société psychanalytique de Paris, Nagib Khouri est né au Liban et vit à Paris depuis 1961. Son ouvrage est imprégné de cette double identité culturelle, indissociable de la double démarche qui sous-tend le choix de cette recherche : rendre compte d'une réalité interne, vécue, y compris une scène pathogène, et construire en même temps un dispositif d'élaboration secondaire de cette réalité, établissant un rapport entre cohérence interne et cohérence externe. Se référant ainsi à Anzieu et à Winnicott pour définir ses hypothèses de travail, l'auteur rebrousse chemin dans son parcours migratoire pour interroger sa filiation, chemin qui le conduit à la terre de ses morts. Dans la première partie du livre, l'autreur propose une étude des rites funéraires de la communauté maronite de son village natal. En analysant ses diverses composantes -manifestations du deuil-événement, pratiques mortuaires et prestations, lamentations et pleureuses, éloges funèbres et chants funéraires - il démontre comment opère le rituel dans sa fonction d'étayage des processus psychiques individuels et de fabrique de sens pour l'ensemble de la communauté. L'ensemble des actes du rite contient et donne forme aux processus du travail du deuil et la douleur psychique se trouvant ainsi "liée", il aboutit au renforcement des liens sociaux, à l'instar du mariage qui crée et perpétue le tissage de liens nouveaux. La deuxième partie de l'ouvrage comporte une passionnante étude clinique d'un deuil pathologique, voire impossible. Layla, c'est ainsi que l'auteur appelle cette femme qui a l'âge de sa mère, ne se soumet pas aux règles sociales du port et de la levée du deuil. Au contraire, elle récupère la logique des prescriptions rituelles pour nourrir le feu d'un deuil interminable, celui de ses deux fils, morts jeunes, qui restent ainsi des objets indécomposables, jamais réduits en cendres, donc incapables de régénérer la vie. Nagib Khouri va parcourir les théorisations psychanalytiques de la pathologie du deuil (S. Freud, K. Abraham, M. Klein, etc) à travers les expériences précoces de perte d'objet de cette femme, qui dans sa folie de deuil, hantée, habitée par ses fils morts, prend l'allure d'un personnage tragique se lamentant sur le sort de son pays dans le feu de la guerre, au moment où se déroule cette recherche. L'analyse de la dynamique transféro-contre-transférentielle de, cette rencontre qui interpelle l'auteur à la fois dans son identité de psychanalyste et dans l'identité de ses origines, va mener au dernier chapitre et à cette partie, où la réflexion psychanalytique porte sur la fonction - essentiellement maternelle - du rite funéraire dans le travail de deuil : canaliser l'angoisse et la culpabilité, aboutir à une séparation des morts et des vivants, et renforcer le sentiment d'appartenance à un groupe social. En annexe, on trouve le matériel culturel et clinique brut. Des beaux textes d'éloges funèbres et d'élégies, de lamentations et de chants funéraires, ainsi que la transcription d'un entretien clinique de l'auteur avec Layla. Si le lecteur averti risque de n'y voir que la folie d'une femme, mère et petite fille en deuil perpétuel de ses objets oedipiens, le Poète Majnoun, lui, va chanter l'éloge de la vraie Layla, sa bien-aimée morte, immortalisée dans le chant de son amant que le deuil a rendu Fou. Marina PAPAGEORGIOU |
Nota de contenido: | Bibliographie |
Ejemplares (2)
Código de barras | Signatura | Tipo de medio | Ubicación | Sección | Estado |
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10013407 | KHO | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Excluido de préstamo |
50000978 | KHO/0503 | Ouvrage | Lyon | Bib. GLPRA | Disponible |