Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Du baquet de Mesmer au "baquet" de S. Freud : une archéologie du cadre et de la pratique psychanalytiques |
Auteurs : | / René ROUSSILLON |
Editeur : | Paris : Presses Universitaires de France, 1992 |
Importance : | 232 p. |
Collection : | Histoire de la psychanalyse |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-13-044168-7 |
Format : | 232 p. / 22 cm |
Note générale : |
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Analyse in Lectures, 1993, n° 3 par Roger Perron, pp. 33-35 ; Revue belge de psychanalyse, 1993, n° 22, p. 103, par Jacques GODFRIND. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Cadre psychanalytique ; Hypnose ; Histoire de la psychanalyse ; Épistémologie ; LIÉBEAULT, Ambroise-Auguste ; MESMER, Franz Anton ; PUYSEGUR, Armand Marie-Jacques de Chastenet marquis de ; Somnambulisme ; Magnétisme ; BREUER, Josef ; Anna O. (cas clinique) ; FREUD, Sigmund. - Esquisse pour une psychologie scientifique |
Résumé : |
Analyse par Roger Perron parue dans Lectures, 1993, n° 3 :
Au psychanalyste qui ne saurait se contenter du mythe d'une psychanalyse sans origines, d'une vérité révélée par un Père fondateur sans père, par un Freud auto-créé lors d'une analyse improbable, sans antécédents et sans réplique possible, René Roussillon apporte une étude majeure. C'est un livre d'histoire des idées et des pratiques, depuis le "magnétisme animal" de Messmer jusqu'à l'hypnose cathartique de Breuer, une histoire qui aboutit au Freud des "Études sur l'Hystérie", de l'Esquisse et des psychonévroses de défense. Mais, c'est surtout un livre d'histoire des sciences et de critique épistémologique, retraçant une "archéopsychanalyse" qui montre comment s'est opéré laborieusement, au prix de tâtonnements et d'erreurs dans les innovations techniques et les élaborations théoriques, tout un travail de déconstruction-construction qui a conduit à dégager des axes majeurs de la démarche freudienne. Nouvelle confirmation de ce que disait Bachelard : la science progresse en détruisant des théories mal faites et en les remplaçant par des théories mieux faites, c'est-à-dire plus capables de rendre compte des faits qu'elles-mêmes révèlent (ce qui n'est pas sans - faire problème, en psychanalyse comme ailleurs ... ). Une telle mise en perspective historique de la psychanalyse - s'ajoutant à ce qu'on savait déjà de ses origines chez Charcot, Sernheim, Herbart, Darwin, de ses connexions avec l'option énergétique de la physico-chimie, etc ... peut très utilement nous aider à ne pas nous résigner a une doctrine close, fossilisée, à vivre la théorie et la pratique psychanalytiques comme une aventure vivante. L'histoire que retrace René Roussillon est jalonnée par quelques figures marquantes. Celle de Messmer, ce médecin viennois venu chercher les lumières de Paris (déjà ... ) ; celle du marquis de Puységur, passionné par les mystères de l'âme et les miracles de la thérapeutique; de Deleuze, qui concevait le magnétiseur comme "miroir" du magnétisé; de Liébault, le premier à construire une véritable théorie psychologique des phénomènes qu'il produisait et utilisait dans sa pratique médicale ; l'histoire enfin de la collaboration entre Breuer et Anna 0. , dont on saisit mieux alors le sens et la ;portée révolutionnaire. A suivre ce parcours, on retient quatre idées essentielles - le postulat énergétique a été d'emblée et est toujours resté fondamental. Dès Messmer a prévalu l'idée qu'en chaque homme, mais aussi entre les hommes, et entre les hommes et la Nature, circulent des quantités d'énergie dont le blocage, la stase, provoquent des désordres ; l'inervention bénéfique vise à rétablir la libre circulation de cette énergie (longtemps pensée en termes de "fluides"), à rouvrir des canaux de communication. L'opposition énergie libre/énergie liée et le principe de la cure cathartique sont présents d'emblée. on assiste tout au long de cette histoire, à un lent et difficile "retournement" de l'extérieur vers l'intérieur. Ce que Messmer concevait, inspiré par Newton, comme manifestation de l'"attraction universelle" et échanges énergétiques initerpersonnels à réaménager par l'usage du "fluide électrique" et de l'aimant, deviendra blocage intrapsychique. Ainsi naîtra, via l'Esquisse, une théorie de la représentation, du refoulement, du Moi. via Liébault et sa théorie des fluctuations de l'attention va s'opérer, avec Joseph Breuer et Anna 0. , un retournement décisif d'objet passif des interventions bénéfiques de l'hypnotiseur, le patient deviendra sujet actif de sa propre réforme; ceci prépare, au plan pratique, 'l'abandon de l'hypnose, au plan théorique la première topique et la naissance du Moi comme instance. -Le progrès théorique a pour corollaire et pour condition l'installation d'un cadre propre au développement de la pratique qui le fonde Quatrième de couverture : Aux origines de la pratique psychanalytique se trouve l'hypnose, ses dispositifs spécifiques et ses méthodes propres. Retracer la logique de l'évolution des pratiques hypnotiques qui se sont succédé de la fin du XVIIIe siècle à celle du XIXe, montrer à travers l'analyse des logiques et de l'archéologie du dispositif comment le cadre théorico-pratique de l'hypnose s'est construit et raffiné, souligner comment cette évolution a préparé l'opération freudienne fondatrice, extraire de celle-ci les principaux opérateurs, les principales mutations, tels sont les objectifs de ce livre. Des noms scandent la complexité de ce trajet : Mesmer et son baquet, appareil psychique avant la lettre, le marquis de Puységur et le somnambulisme artificiel, cure dont J.-P.-F. Deleuze va déterminer le "cadre" spatio-temporel, l'abbé de Faria, véritable précurseur de la psychothérapie par la parole, Liébault, enfin, que Freud a rencontré à Nancy, et qui pense sa pratique en médecin rationalise. Tous ont laissé des écrits, souvent méconnus, dont une lecture critique particulièrement vivante permet à René Roussillon de mettre en lumière, sans perdre de vue le cadre psychanalytique, les liens processuels, les ruptures et les résurgences. Chemin faisant, il élabore une théorie des "archéo-logiques" du cadre, de leur emboîtement, du jeu de leur pliure et de leur dépliure. A travers le processus de construction/déconstruction historique du dispositif de la pratique, il nous fait reconnaître les formes des logiques "animiques" qui y oeuvrent et viennent tantôt s'y matérialiser, s'y concrétiser, tantôt s'y corporiser. Biographie de l'auteur : René Roussillon est professeur de psychologie clinique et de psychopathologie à l'Université de Lyon II, membre de la Société psychanalytique de Paris |
Note de contenu : | Bibliographie, index |
Contenu détaillé (dépouillement) : |
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Exemplaires (9)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10022658 | ROU | Ouvrage | BSF Paris | Fonds Françoise Coblence | Consultation sur place |
10005623 | ROU | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
10019851 | ROU | Ouvrage | BSF Paris | Salle de lecture : Ouvrages A-Z | Disponible au prêt |
10015272 | ROU | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |
10023477 | ROU | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |
07002296 | ROU | Ouvrage | CPRS Genève | Bib. CPRS | Disponible au prêt |
50001660 | ROU/0740A | Ouvrage | Lyon | Bib. GLPRA | Sorti jusqu'au 10/11/2024 |
50001659 | ROU/0740B | Ouvrage | Lyon | Bib. GLPRA | Disponible au prêt |
06002648 | ROU | Ouvrage | St-Etienne BFP | Bib. Francis Pasche | Disponible au prêt |