Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Le psychanalyste et le vieillard |
Auteurs : | / Gérard LE GOUÈS |
Mention d'édition : | 1ère édition |
Editeur : | Paris : Presses Universitaires de France, 1991 |
Importance : | 205 p. |
Collection : | Le fait psychanalytique |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-13-043456-6 |
Format : | 205 p. / 21 cm |
165 FF | |
Note générale : | Analyse in : L'information psychiatrique, 1991, vol. 67, n° 10, p. 1017 ; Journal of the american psychoanalytic association, 1994, vol. 42, n° 3, pp. 951-955, par M. VIEDERMAN ; Lectures, 1993, n° 3, pp. 28-30, par M. M. ARCADIAS |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Personne âgée ; Psychothérapie personnes âgées ; Dépression ; Démence sénile ; Délire |
Résumé : |
Analyse par M. M. Arcadias parue dans Lectures, 1993, n° 3
Le travail clinique et théorique dont le livre de Gérard Le Gouès rend compte, nous informe sur la position de l'analyste face à la psyché humaine au moment où celle-ci se déconstruit. Il ne s'agit pas en effet d'une étude analytique du vieillard comme le titre le laisserait supposer mais de l'aide que le psychanalyste peut apporter aux malades âgés atteints de démence sénile, de maladie d'Alzheimer ou d'accidents vasculaires cérébraux. Un appareil psychique en déconstruction n'est pas un appareil absent et la compréhension par la lecture analytique est justifiée tant qu'une vie mentale persiste. Sachant que la pensée régresse des niveaux symboliques les plus fins au pôle le plus perceptif, particulièrement réinvesti alors par le patient, le thérapeute va se donner comme objet externe à percevoir dans un climat transférentiel favorable. Quand la destruction a atteint les capacités d'identité de pensée et s'attaque même aux identités de perception avec des troubles de la reconnaissance, le savoir affectif devient alors la dernière organisation dominante. La quête de l'objet demeure. Le dément conserverait une certaine organisation affective de l'objet interne après la perte des représentations symboliques. L'objet resterait même investi en cessant d'être perçu. Cette situation psychique semble reproduire à l'autre extrémité de la vie celle vécue par le bébé au moment où il investit l'objet avant de l'avoir perçu. Au cours de la dépression, le malade souffre moins de la perte des objets que de la difficulté à renouer avec leurs traces à souffrance est autant narcissique qu'objectale. Tout deuil est à revivre sans représentation verbalisable, sans figuration dans un temps dont le sens de l'écoulement est perdu. Faux souvenirs, projections délirantes sont des efforts pour retrouver l'accès à l'objet en le faisant exister au dehors sous un aspect perceptif et concret, plus ou moins partiel, plus ou moins persécuteur. Selon la qualité de l'organisation psychique antérieure, le dément va pouvoir réinvestir un objet auxiliaire qui lui permettra une relance de sa pensée. Gérard Le Goues défend la légitimité de la présence de l'analyste en tant que tel et pas seulement en tant qu'explorateur des constructions inédites du moi défaillant. Par sa présence secourable et des qualités de patience et d'adaptation permettant le transfert, il rétablit la continuité affective. Un état de bien-être plusque les mots, permet de relancer une activité de pensée qui mettra du sens à l'intérieur de la confusion. La frustration reste cependant indispensable, car seule elle permet au patient d'abandonner une situation antérieure. Le dosage en est difficile car la régression représente souvent le dernier aspect positif de l'expression du désir de vivre. La patient se déprime s'il sent qu'on ne s'intéresse pas à sa pensée résiduelle, et peut se sentir incompris dans sa souffrance narcissique si on lui en demande trop. Le travail du contre transfert est l'outil de l'analyste qui remet des mots sur cette empathie infraverbale. L'auteur nous communique tout au long de I'ouvrage de nombreux textes d'entretiens avec des patients de pathologie différente. il nous permet de voir apparaître les organisations antérieures, génitales ou Prégénitales, les éléments qui antérieures, génitales ou prégénitales, les éléments qui relèvent de la censure ou de la destruction des capacités de réorganisation en utilisant ou non la présence de l'analyste. Cette authentique écoute analytique à laquelle l'auteur nous introduit n'a pu se puiser que dans cette patiente relation transfero-contretransférentiel le. Cette compréhension de la vie psychique à cette phase contribue à enrichir le domaine de la recherche analytique. 4e de couverture : L'analyste travaille avec sa pensée intuitive dont le fonctionnement est inconscient. Une théorie consciente n'est pas la motivation directe de ses interventions, mais tout ce qu'il dit implique une théorie implicite qu'il porte en lui. Ecrire la théorie est un travail après coup qui cherche à formuler l'expérience vécue des lois de la cure et de celles qui gouvernent l'analysant. La pensée intuitive permet de saisir " le fait psychanalytique " et l'intègre dans des rapports précis dont chaque élément est vérifié à la fois dans le dit de l'analysant et celui de l'analyste. Il existe donc un chemin continu entre l'expérience analytique (la pratique) et la théorie qui est indispensable à la lecture des faits au moins sous la forme d'hypothèse. Il existe un rapport étroit mais souple entre la théorie inconsciente implicite dans l'agir de la parole de l'analyste, et la théorie commune qui s'intériorise en lui. La théorie commune est à reformuler pour tenir compte des nouveaux faits acquis et du progrès épistémologique. C'est à ce travail de lecture des faits et de formulation théorique des lois qui les organisent, que s'attachent les auteurs de cette collection, dans une pleine liberté de création. La psychanalyse est issue du travail quotidien de reconnaissance des faits et non de spéculations. Ensuite on applique et on philosophe. |
Note de contenu : | Bibliographie |
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