| Type de document : | texte imprimé |
| Titre : | Freud, Wittgenstein et la musique : la parole et le chant dans la communication |
| Auteurs : | / Jean-Pierre ARNAUD |
| Editeur : | Paris : Presses Universitaires de France, 1990 |
| Importance : | 355 p. |
| Collection : | Pratiques théoriques |
| ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-13-042948-7 |
| Format : | 355 p. / 22 cm |
| Note générale : |
Analyse in : LECTURES n°1 Dec 1991 par P. Wilgowicz, p.1-3. |
| Langues: | Français |
| Mots-clés : | WITTGENSTEIN, Ludwig ; FREUD, Sigmund ; Musique ; Parole ; Chant ; Communication ; Philosophie ; Éthique |
| Résumé : |
-- Analyse : Analyse par P. Wilgowicz parue dans LECTURES, 1994, n°6. Conjoindre les leçons de Freud et de Wittgenstein dans leurs rapports avec la communication, tel est le projet de J.P. Arnaud. Docteur en philosophie, ingénieur, diplôme d'économie et de mathématiques, l'auteur se propose d'interroger l'art musical et trace sa trajectoire en poursuivant un questionnement sur l'hypnose, la télépathie, la psychologie des foules. Notant que Freud s'est intéressé au roman, au théâtre, à la peinture et à la sculpture, mais peu à la musique, il s'étonne que, bien que baignant dans une Vienne imprégnée de musique et dotée de musiciens talentueux, peu de psychanalystes contemporains de Freud, à l'exception de Reik, se soient penchés sur cet art. J.P.Arnaud scrute le phénomène de la communication intersubjective en lui reconnaissant deux voies royales d'accès. la musique, qui parle directement, sans médiation; la psychanalyse, qui donne accès au for intérieur d'autrui. La musique, par rapport au rêve, ou au fantasme d'une communication immédiate, pourrait se poser en rivale, mais à ce rêve d'une transparence, s'oppose le cauchemar d'une toute-puissance des pensëes évoquant la machine à influencer de Tausk. Ce n'est pas le moindre mérite de la réflexion de J.P. Arnaud que cette prise en considération des travaux de V.Tausk, pour appréhender les théorisations freudiennnes sur l'état amoureux, l'hypnose, la foule ; pour distinguer d'une part, les aspects destructeurs d'une communication fusionnelle, par identification, dans laquelle l'objet à pris la place de l'Idéal du Moi, et d'autre part la nature d'une relation discontinue. Pour J.P.Arnaud, à une théorie de la communication doit s'adjoindre une théorie de la culture pour éviter la sujétion et l'asservissement, "voie étroite qui prétend se tenir à distance du totalitarisme comme de la démagogie." La musique est "transparence du coeur". J.P.Arnaud, qui rappelle combien Freud se sentait etranger au sentiment océanique d'un R.Rolland musicien, consacre a Schoënberg et à son Moïse et Aaron quelques pages fortes, reliant le compositeur et le fondateur de la psychanalyse par leurs appartenances juives et par leur identification communes à Moïse. A l'image de la psychanalyse, la musique nécessite d'établir des articulations, d'introduire des divisions, l'analyse musicale "substitue au temps un espace et arrête la fuite du temps." Comme chez Freud, comme chez Schoënberg, les références de Wittgenstein sont empreintes de judaïté, et le travail du philosophe débouche sur une éthique de la communication, qui s'appuie sur l'interdit et sur la loi. Quelques commentaires consacres à G.Pérec le discret introduisent à un développement sur une dialectique du continu et du discontinu : de même que la communication requiert intelligibilité, de même le continu appelle une exigence de figurabilité. L' intrasubjectif doit être remplacé par l'intersubjectif. C'est encore à un parcours de différentes figures de l'automate, de l'appareil de mémoire, Sur le modèle du bloc magique, de la négation (dont s'inspirent à la fois Freud et Wîttgenstein, élèves d'un même Maître, Brentano), que nous sommes conviés. L'artiste, le philosophe, les partenaires de la psychanalyse, échappent à l'automatisme, dans et par leur activité créatrice. Ce livre, dense et ambitieux, fait entendre au lecteur de subtiles résonances entre des domaines apparemment éloignés. Musique, logique et philosophie, psychanalyse, ont une même clé inscrite sur leur portée, celle de l'intersubjectivité. Pérel WILGOWICZ |
| Note de contenu : | Bibliographie, Index, Figures |
Exemplaires (1)
| Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
|---|---|---|---|---|---|
| 10001706 | ARN | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |
