Note générale :
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"Sur les quarante-neuf sujets souffrant d'une psychose confusionnelle et suivis entre sept et dix ans, vingt-quatre ont pu trouver des modes d'adaptation satisfaisants soit vers une guérison (trois), soit vers une névrotisation (quinze), soit vers une organisation narcissique sans troubles caractériels marqués (six). Trois autres ont un appauvrissement de leur vie cognitive mais une intégration professionnelle leur permettant une vie à demi autonome. Quatre ont des états instables impossibles à définir pour le moment. Seul, un tiers des enfants ont connu une aggravation ou un maintien de leurs conditions psychotiques antérieures. Ces chiffres, bien que sévères, montrent une progression remarquable des résultats quand on pense à l'impuissance qui était nôtre il y a une trentaine d'années.
Nous ne sommes plus obligés de mettre sur les portes de nos hôpitaux psychiatriques ce mot incroyable qui était pourtant posé: « section d'irrécupérables- ». Par les services de soins de jour, par les traitements de cure ambulatoire, par une démystification de la psychose auprès des parents, des professionnels et des pouvoirs publics, par une aide à domicile et par des services de post-cure, le terme « soigner» a repris sens, même s'il ne peut pas encore être accolé au verbe "guérir »".
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